Vidéo, jeux et transport public

Jessse Schell conçoit des jeux. Il est directeur de Schell games et assistant professeur de technologie du jeu à Carnegie Mellon, et c'est aussi un conférencier... étonnant ! 

La preuve dans cette vidéo qui parle de Facebook et qui analyse le succès phénoménal de jeux comme Mafia war, Farmville, Penguin club ou Webkinz. De quoi démontrer que le jeu c'est sérieux et compléter cet article ou celui ci

Si vous êtes trop pressés pour la regarder en entier, allez directement à la minute 16 pour apprendre pourquoi les technologies divergent et pourquoi tout le monde déteste l'iPad !

Si vous êtes encore plus pressés et exclusivement obsédés par les transports publics allez à la minute 22 pour voir ce que sera notre futur et pourquoi nous prendrons le bus après avoir englouti des CornFlakes interactifs !

Si cette vision vous plait, inutile de traverser l'Atlantique, allez chez Transway ou faites signe à Nicolas Tronchon qui propose dès aujourd'hui une approche ludique pour encourager la mobilité durable.



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Microsoft et Google améliorent leurs informations transport public

Bing de Microsoft et Google viennent à deux jours d'intervale de communiquer sur de nouvelles fonctions pour leurs services d'information sur les transports publics.

Du côté de Microsoft, l'information TC existe depuis septembre 2010 dans plusieurs villes aux USA. La nouveauté c'est l'intégration d'information "temps réel" sous la forme de temps d'attente pour le prochain bus à l'arrêt. La vidéo ci-dessous vous présente le service que je n'ai pas testé étant, pour ma part un fan exclusif d'Android !
Bing for Mobile Update: Never Miss the Bus Again with New Real-Time Transit Feature
Cette nouveauté de Bing est intégrée dans un ensemble de fonctionnalités qui semblent excellentes dont un service de diaporama permettant de visualiser l'intérieur de certaines boutiques et des intégrations avec Facebook... Lire l'annonce officielle ici.

Google réplique avec une série de nouveautés sur "Google maps" dont l'apparition d'icônes représentant les arrêts de bus dans Streetview. Lorsqu'on clique dessus, les informations des lignes passant à cet arrêt, des destinations et des prochains horaires (théoriques) apparaissent. Cela marche apparement dans toutes les villes ayant adopté Google Transitd dont Bordeaux en France comme indiqué ci-dessous en "photo" puis en "vrai" :

Et en vrai :

View Larger Map
Ces deux avancées ne sont pas des révolutions, mais elles marquent l'intérêt continu des deux géants pour le transport public. Qu'en pensez vous ?

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Plans des gares de France sur OSM

J'ai déjà abordé la question des plans de gares et j'ai souvent parlé d'OpenStreetMap ici ou . Je propose d'y revenir car trois exemples récents permettent de se faire une meilleurs idée de l'intérêt d'Open Street Map pour les plans de gares.

Tout d'abord voici ce qui est réalisé sur http://openbusmap.org précisement en gare de Francfort




Plusieurs choses sont intéressantes :
  • la "réutilisation" des données sur un site spécialisé. Dans le cas présent ce site, orienté transports publics, utilise des données en provenance d'OSM, pour présenter une information spécialisée. C'est précisement l'intérêt d'Open Street Map que de permettre de multiples déclinaisons, réutilisations et enrichissements du service de base : le seul visible sur openstreetmap.org.
  • pour faciliter l'identification des "zones d'arrêt", OPNV utilise des "halos jaunes". Certains disposent, en leur centre, d'un point rouge permettant d'accéder aux dessertes des lignes. C'est une approche intéressante.
  • la gare comporte quelques détails, en particulier les "quais", mais la visualisation des "lignes" surcharge le plan et limite le niveau d'information sur les cheminements piétons, les éventuels ascenseurs ou escalators, les commerces.... Du coup, la carte openstreetmap.org de base propose (ici) plus d'informations et, à mon sens, de façon plus lisible.



MapQuest, qui est un des leaders de la cartographie en ligne aux US (au coude à coude avec Google Maps), a, récemment, choisi de s'appuyer sur OpenStreetMap pour plusieurs régions dans le monde. Un des effets de ce partenariat est l'opération "HotSpot" qui vise à détailler la cartographie de plusieurs lieux à "fortes audiences". La liste comporte notamment la gare de "Penn Station" à New York.

Pour se faire une idée du niveau de détail visé je vous propose ces trois images extraites du blog de MapQuest représentant des montagnes russes dans un parc d'attraction, un parc de stationnement et un terrain de golf :

Plus prés de chez nous Laurent Notarianni a initié un travail intéressant sur la représentation détaillée de stations de métro à Paris dans le cadre du projet iDACT. L'objectif final d'iDACT est de réaliser des plans "accessibles" adapté aux mal voyants et fonctionnant sur iPad. Nul doute que c'est un BON PROJET. Vous pouvez l'aider en apportant un peu d'argent au projet sur KissKissBankBank.

A ce stade, le résultat du travail peut-être vu sur OSM à la station Bourse ci-dessous. Notez les schémas des escaliers et des escalators en bas. Ce n'est peut-être pas spectaculaire, mais l'important c'est que les données décrivant ces équipements accessibles soient crées et qu'elles soient ouvertes pour qui veut les utiliser :



Si vous voulez, vous aussi, participer à la réalisation de plan de gares, c'est possible ! Rendez vous sur la communauté OSM francophone... Si votre intérêt se confirme, faites moi signe en laissant un commentaire ci-dessous, (ou  sur twitter ou sur facebook). De mon côté, en effet, je vais travailler sur une grande gare SNCF et si cela porte ses fruits j'aurai, peut être, de l'aide pour les quelques 3000 autres gares françaises ! A suivre donc... 


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Mapnificient : les plus belles cartes de transport public du moment !

Stephan Wehrmeyer nous propose mapnificient.net : un site qui permet de représenter des "isochrones" en transport public dans plusieurs villes dont Berlin et Londres en Europe.
Il a aussi réalisé une vidéo qui présent les principes de fonctionnement du site, y compris une fonction très origina le permettant à deux personnes de se donner rendez vous dans un endroit se trouvant "à mi chemin" en transport public.
Il propose aussi une API JavaScript qui permet d'intégrer la fonction dans votre site internet si vous le souhaitez.

Ce service sera peut être un jour proposé sur les données ouvertes de Rennes... C'est en tout cas un des bénéfices de l'ouverture des données que de permettre le portage d'applications développées par des tiers sur d'autres territoires.
D'autres réalisations intéressantes de Stephan sont présentées ici.

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Design & Multimodalité

En ce 10 novembre 2010, j'étais à la conférence Design et Multimodalité organisée par "pas de transport sans design" une initiative animée par l'APCI. Je suis arrivé un peu en retard et ai raté l'intervention de Anne Marie Boutin présidente de l'APCI, pour le reste voici mes notes et mes remarques personnelles mélées.

Jean-François Janin (mission transports intelligents au ninistère) a planté le décor en présentant les différentes composantes de la multimodalité. Marche à pied, mobilier urbain, vélo, voiture, stationnement, taxi, transport à la demande, bus, métro, train, avion... sont organisés par des autorités diverses.
D'inévitables recouvrements de compétences apparaissent avec l'arrivée de nouveaux modes : moto-taxi, vélo en libre service, co-voiturage, autopartage, "co-voiturage en cars".... Les "autorités organisatrices de mobilité" doivent faire face à une double complexité : celle inhérente à la notion même de multi dans le mot "multimodalité" et celle liée au fameux "mille feuilles" administratif particulièrement savoureux dans notre beau pays !

Georges Amar, directeur de la prospective à la RATP, a parlé de "design de la marche". Il m'est impossible de rendre en quelques lignes la richesse des réflexions de M. Amar. Il a défini la mobilité moderne en citant Jules Verne qui attribue au capitaine Némo la devise : "mobilis in mobile" (Mobile dans le mouvement), là où le transport n'est que "mobile dans la stabilité". Dans une métaphore biologique, il a évoqué l'hybridation des modes en faisant référence au PediBus ou au MetroBus, et  a considéré la marche comme une cellule souche de tous les autres modes capable de les soigner et nécessaire pour les créer... Il a ouvert des perspectives intéressantes sur les infrastructures en observant qu'elles passent d'une vocation "spécialisée" (exemple typique : les zones piétons en centre ville dans les années 80/90 et les BHNS) à une réelle "optimisation" nécessitant une capacité d'accueil et de cohabitation harmonieuse des différents modes.

Christophe Tallec a présenté les projets d'Utilisacteur qui visent à mettre le voyageur au coeur des services d'information sur le trafic routier, le stationnement et les transports publics. Christophe Tallec a fait référence à plusieurs projets mettant en évidence la capacité réelle des voyageurs à participer, par exemple au travers de Twitter, aux services d'information : le compte Twitter de Caltrain aux USA, ou les mésaventures d'EuroStar. Ceux qui me lisent régulièrement connaissent d'autres services comme Waze, ou Open Street Maps dont le succès s'appuit sur les contributions des utilisateurs. J'ai posé à Christophe Tallec la question de l'utilité de politique d'ouverture des données publiques pour dynamiser ces services. En effet, la mise à disposition de données qu'il s'agisse des données géographiques, des données d'offre des transporteurs publics, ou des données d'accidentologie par exemple, permet d'accélérer le développement de nouveaux services et d'atteindre les "masses critiques d'utilisateurs" nécessaires pour en faire des succès. Lorsque même l'utilisation des couleurs des lignes de métro par des tiers est interdite sans accord de l'exploitant de transport public, il est forcement plus difficile de proposer des services impliquant aux utilisateurs.

Isabelle Le Saux d'Arep a présenté les travaux de design menés dans le cadre de l'appel d'offre de Transpole par Keolis et en particulier le "tapis" proposé pour visualiser les cheminements des différents modes et leur articulation. Ce dernier exposé permet à ceux qui en douteraient encore que le design est efficace commercialement.

Il restait peu de temps pour le débat, mais un designer du monde de l'automobile (PSA) dont je n'ai pas noté le nom, a présenté en quelques phrases une vision très intéressante de la mobilité et de son évolution ces 30 dernières années en évoquant quelques souvenirs : des planches à roulettes et BMX rustiques de notre enfance, aux trotinettes et autres vélos pliants actuels, moins dangereux, plus pratiques... bref moins "extrèmes".

J'ai donc été très intéressé par cet après midi et vous encourage à suivre les travaux de l'APCI.

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Facebook et Google à la conquête des lieux

Les géants de l'internet s'intéressent aux lieux. Commerces, adresses, villes, régions, pays... ils créent des bases de données géographiques nouvelles qui seront un complément à l'index du Web pour Google et au "graphe social" de Facebook.
Si vous travaillez dans le transport de voyageurs, les bus, les trains, les gares, le stationnement... mais aussi dans l'immobilier, les commerces de proximité, la vente de détails, les services à la personne... ces évolutions vous concernent ! De quoi s'agit il ?

Google Places (Google Adresses en VF), est une "nouvelle" version de la recherche google qui, au delà du Web,  des images, des vidéos, permet de chercher dans une base d'adresses intégrant notamment un grand nombre de commerces et de lieux publics. Une fois dûment authentifié chaque "propriétaire" peut améliorer la présentation du lieu en y ajoutant des photos, des vidéos (suivez le guide ici)... Pour le moment peu de sociétés utilisent tout le potentiel de ce service, certaines, même parmi les "grandes" n'ont même pas encore pris le contrôle de leur marque, laissant la porte ouverte aux cybersquatteurs (voir, par exemple la page de la Gare du Nord qui fait la promotion d'un site qui n'a pas grand chose à voir avec le transport public).

Ces pages vont progressivement proposer de nouveaux services comme par exemple des "coupons de promotion" ou de la publicité "hyperlocale" ciblant les clients effectivement à proximité. Google Lattitude permet de son côté la localisation des clients qui le souhaitent. Chacun peut se localiser sur un téléphone potable et partager cette information avec ses "amis" ou avec ses "applications". Récemment; Google Lattitude s'est doté d'une fonction "temps réel" permettant de savoir exactement (à la seconde prêt et non plus "à la demi heure") où vous êtes. Pratique pour se donner rendez vous ! et probablement de nature à intéresser les sociétés de covoiturage !

Facebook n'est pas en reste. Facebook "Places" propose aux "mobinautes" de publier leur localisation en un clic. L'information apparait sur le "mur" du mobinaute et sur celui de ces amis. Facebook propose aux marques propriétaires des lieux d'utiliser ce mécanisme ultra simple et ludique pour proposer des "deals" à leur client... Si vous vous localisez chez moi je vous offre 5% de réduction, au bout de 5 "check in" je vous offre un tee shirt, si 10 de vos amis se localisent dans un de mes magasins un bon d'achat... Cela semble redoutable d'efficacité. La vidéo ci dessous vous donnera quelques éléments complémentaires sur le sujet :


Last but not least, Twitter propose aussi des fonction de localisation et pourrait proposer, dans un avenir proche, aux propriétaires de revendiquer leurs adresses "physiques".

Tout cela crée d'importantes opportunités pour le développement d'applications nouvelles ou l'intégration de nouvelles fonctions dans des applications existantes, notamment dans le domaine du transport public. Qu'en pensez vous ?

Un guide des enjeux du numérique pour les collectivités locales

Emile Hooge, Caroline Januel et Jean-Loup Molin co-signent une étude intitulée : quelle société voulons nous à l'ére du numérique. Elle est disponible sur Millenaire3, le site du centre de ressource prospectives du Grand Lyon.

En partant des interrogations du Grand Lyon, l'étude propose plusieurs clés et conseils pratiques aux décideurs publics qui souhaitent que leur territoire tire profit du développement du numérique.

Les principales mutations sociétales de l'ére du numérique sont introduites sous forme de questions :
  • Une formidable opportunité d’accès à l’information pour chacun ou un « trop-plein » difficile à gérer ?
  • Quelle place pour les nouveaux médias et la participation du public dans la société de la connaissance ?
  • Les technologies numériques hybrident monde réel et monde virtuel : quelles opportunités à saisir pour un territoire ?
  • Une nouvelle culture de production personnelle, de collaboration et de partage émerge grâce à internet : comment se redéfinissent les échanges et la valeur des choses ?
Ces quatre thèmes sont repris en annexe et illustrés par 5 pages d'exemples de pratiques et de services existant, connus pour certains et plus originaux pour d'autres. A voir même pour le lecteur pressé !

Trois enjeux essentiels sont isolés : l'enjeux des savoirs, celui des services urbains et celui de l'espace public. 

Pour chacun des orientations sont proposées et une posture d'avenir est mise en évidence. 

Pour les services urbains par exemple, les recommandations sont claires et concrètes :
  • Orientation 1 : améliorer l’efficacité des services que la ville produit,
  • Orientation 2 : adopter une démarche d’innovation ouverte pour coproduire les services de demain avec les acteurs et usagers de la ville,
  • Orientation 3 : inciter les habitants à se mobiliser pour développer eux-mêmes les services innovants dont la ville à besoin.
Le texte est clair et facile à lire. Il propose de très nombreuses références à des initiatives concrètes et équilibre les points de vue en rappelant aussi les risques liés à la difusion du numérique dans la vie publique.

Enfin, trois projets adaptés à la situation lyonnaise sont détaillés et de beaux montages photographiques les illustrent : 
  • Créer une agence culturelle pour éditorialiser l’espace public,
  • Créer une plateforme d’innovation ouverte pour inventer les nouveaux services que la ville doit offrir,
  • Ouvrir les données publiques locales pour permettre à chacun de les consulter et de les utiliser.
A la différence des trois auteurs, je ne connais pas suffisamment le Grand Lyon pour me prononcer sur la pertinence des deux premiers projets. Reste que l'ouverture des données publiques locales est un projet qui peut être mis en oeuvre rapidement sans moyens importants et dont les bénéfices sont, en général, tangibles à court termes. Il est, à mon sens d'application possible à un grand nombre de collectivités, notamment les plus importantes et est probablement un préalable utile aux deux autres.
Pour ceux qui voudraient prolonger le débat, Emile Hooge twitte ici.

Des voitures sans conducteur testées par Google

Google, vient de rendre public un projet de conduite assistée d'une ampleur incroyable. D'aprés leur blog et divers commentaires ici et , une flotte de 7 Prius modifiées ont parcouru plus de 140 000 Miles sur des routes ouvertes au public. Les voitures n'étaient pas à proprement parler "vides" puisqu'un conducteur et un ingénieur veillent au bon déroulement de la conduite, mais ils n'intervenaient qu'en cas de problème... et ils ont été rares !

Il n'y a, semble t il, eu qu'un seul accrochage sur un "Google Car" dû à un conducteur humain maladroit dans une autre voiture !

Il est un peu tôt pour mesurer toutes les conséquences de cette annonce, mais je vous livre quelques réflexions péle mèle.

Certe, la conduite "robotisée" était déjà, un projet largement "annoncé". Elle faisait l'objet de nombreux travaux et de tests notamment lors du Darpa Challenge dont nous avions parlé (voir "des concurrents innovant pour le transport public"). On était alors loin d'une performance sur la durée (140 000 miles !) et sur les routes ouvertes...

Il est évident que de nombreuses questions légales restent à régler et que le projet est encore loin du stade de l'industrialisation. On peut penser que les résistance seront nombreuses, et que les anti "street view", s'associeront avec les anti "book search" et les anti "android"... Bref, ce n'est pas demain matin que je roulerai en Google car !

Il semble que l'utilisation de puissances de calcul importantes dans le "cloud" (cf cet article) ait rendu possible la performance. Quoiqu'il en soit, cela montre que l'innovation technique accélère encore. Pour les entreprises et les corps sociaux en générales, les confrontations vont être brutales. Faire une telle annonce en plein salon de l'auto !

Spot Image offre Spotmaps pour la communauté OSM

Au moment où je publiais l'article précédent qui évoque les progès et la qualité d'OSM et l'engagement croissant d'acteurs publics et privés, j'apprends que SpotImage vient de mettre à disposition de la communauté OSM la couverture Spotmaps (qui propose des images d'une résolution de 2.5 m).
C'est une annonce importante qui va permettre d'accélérer encore la création de données précises et justes dans OSM et cela même dans les camapgnes. La licence est .
Avec une actu pareille cela devient compliqué de rester dans le coup...

OSM : bilan de la qualité des données cartographiques ouvertes

Open Street Map, le "Wikipedia" de la cartographie continue d'être alimenté par de nombreuses contributions individuelles. 
Des acteurs publics ou privés importants s'y mettent aussi., exemple :
  • les données du cadastre français sont, depuis 2009, accessibles directement depuis les outils d'édition d'OSM (JOSM). Elles permettent aux volontaires de s'appuyer sur les contours du cadastre pour enrichir OSM plus rapidement et plus précisement.
  • Mapquest, le "grand" concurrent de Google Maps aux US vient de s'engager à soutenir OSM et à l'utiliser (voir aussi plusieurs articles leur blog).
Dennis Zielstra et Alexander Zipf del'Université d'Heidelberg ont publié une étude comparant la couverture d'OSM et celle d'un de ses principaux concurrents commerciaux : TeleAtlas avec son produit Multinet.


 L'étude compare la quantité (pas la qualité) d'information dans les deux bases.

La comparaison est faite sur 3 zones différentes : toute l'Allemagne, 5 villes moyennes et 5 grandes villes. Elle porte aussi sur trois catégories de données : les données de voiries ou street network (en gros le nombre de km renseignés), les données de navigation automobiles ou Car Navigation Data (comme les sens uniques, les limitations de vitesses) et les données piétonnes ou Pedestrian Data comme les chemins non carossables, les monuements...).
Les conclusions sont :
  • dans les grandes villes OSM est plus riche que TeleAtlas dans toutes les catégories,
  • la croissance d'OSM est extrèmement rapide, y compris dans les zones (villes moyennes) et dans les catégories (données de navigation routière) où OSM est moins performant que TeleAtlas.  
  • les disparités sont néanmoins importantes dans OSM et les zones peu denses restent insuffisement couvertes.
Le tableau ci-dessous résume le match, pour ceux qui n'auraient pas envie de lire l'étude :

Comparaison OSM TeleAtlas d'après Dennis Zielstra, Alexander Zipf
Pays entier (Allemagne) 5 Villes Moyennes 5 Grandes Villes
Street Network
TA meilleur qu'OSM
OSM = TA
OSM meilleur que TA
Car Navigation
TA meilleur qu'OSM
TA meilleur qu'OSM
OSM=TA
Pedestrian
TA meilleur qu'OSM
OSM meilleur que TA
TA meilleur qu'OSM

OSM : bilan de la qualité des données cartographiques ouvertes

Open Street Map, le "Wikipedia" de la cartographie continue d'être alimenté par de nombreuses contributions individuelles. 
Des acteurs publics ou privés importants s'y mettent aussi., exemple :

  • les données du cadastre français sont, depuis 2009, accessibles directement depuis les outils d'édition d'OSM (JOSM). Elles permettent aux volontaires de s'appuyer sur les contours du cadastre pour enrichir OSM plus rapidement et plus précisement.
  • Mapquest, le "grand" concurrent de Google Maps aux US vient de s'engager à soutenir OSM et à l'utiliser (voir aussi plusieurs articles leur blog).






Dennis Zielstra et Alexander Zipf del'Université d'Heidelberg ont publié une étude comparant la couverture d'OSM et celle d'un de ses principaux concurrents commerciaux : TeleAtlas avec son produit Multinet.

 L'étude compare la quantité (pas la qualité) d'information dans les deux bases.

La comparaison est faite sur 3 zones différentes : toute l'Allemagne, 5 villes moyennes et 5 grandes villes. Elle porte aussi sur trois catégories de données : les données de voiries ou street network (en gros le nombre de km renseignés), les données de navigation automobiles ou Car Navigation Data (comme les sens uniques, les limitations de vitesses) et les données piétonnes ou Pedestrian Data comme les chemins non carossables, les monuements...).
Les conclusions sont :
  • dans les grandes villes OSM est plus riche que TeleAtlas dans toutes les catégories,
  • la croissance d'OSM est extrèmement rapide, y compris dans les zones (villes moyennes) et dans les catégories (données de navigation routière) où OSM est moins performant que TeleAtlas.  
  • les disparités sont néanmoins importantes dans OSM et les zones peu denses restent insuffisement couvertes.
Le tableau ci-dessous résume le match, pour ceux qui n'auraient pas envie de lire l'étude :

Comparaison OSM TeleAtlas d'après Dennis Zielstra, Alexander Zipf
Pays entier (Allemagne) 5 Villes Moyennes 5 Grandes Villes
Street Network
TA meilleur qu'OSM
OSM = TA
OSM meilleur que TA
Car Navigation
TA meilleur qu'OSM
TA meilleur qu'OSM
OSM=TA
Pedestrian
TA meilleur qu'OSM
OSM meilleur que TA
TA meilleur qu'OSM

IBM et l'Open Data dans les transports

J'aime bien les vidéos de GOODMagazine en général, mais celle ci traite d'un sujet fréquement abordé sur ce blog : celui de l'ouverture des données dans le secteur des transports publics (voir ces articles).
La première partie de la vidéo porte sur le SI de l'exploitant, elle est sponsorisée par IBM, mais, en fin de vidéo les bénéfices de l'ouverture des données sont clairement exprimés. C'est aussi l'occasion de signaler l'excellent blog asmarterplanet d'IBM qui a un thème transport (en anglais).

7 conseils pour concevoir une app iPhone

A l'heure où chaque "marque" veut créer son "App", cette présentation de Josh Clark explique quelques unes des spécificités de l'exercice.

Cela permet de comprendre combien il est difficile de "régaler" ses utilisateurs et pourquoi la majorité des applications mobiles sont peu utilisées. Je vous en résume ici les points clés et vous suggère d'écouter l'auteur commenter lui même ses transparents (voir la vidéo et les transparents ci dessous).

Cette présentation incite à une certaine prudence quand à la commande d'applications mobiles. Les conseils dispensés par Jsoh ne concernent que l'iPhone à l'exclusion d'autres supports : autres téléphones, ou tablettes de type iPad qui doivent, chacuns, faire l'objet d'un travail spécifique. Ce thème rejoint deux articles précédents : "WebApp ou Native App : comment informer vos voyageurs" et "Vos transports publics sont ils plutôt apps ou plateforme ?".
Chaque téléphone mobile embarque de nombreuses applications spécialisées qui luttent pour l'attention d'utilisateurs en mouvement. Votre application doit proposer des fonctions optimisées pour un usage mobile et qui la rendent digne de l'attention des utilisateurs. Elle doit être "tapworthy" c'est à dire "digne d'être tapotée".

Les utilisateurs d'applications mobiles peuvent avoir 3 attributs :
  • Pressés : les fonctions "essentielles" doivent être aisèment accessibles sur chaque écran de l'application (deux exemples : créer une nouvelle action dans une app de "todo list" et le bouton "Check In" de Foursquare.
  • Locaux : l'utilisation des nombreux capteurs peut faciliter la vie de l'utilisateur en prenant en compte son contexte d'utilisation. Le GPS est un exemple évident avec ou sans carte (Shopper), mais il en existe d'autres avec le son (SoundCurtain) ou l'appareil photo.
  • Désoeuvrés : l'application doit être amusante à utiliser et inviter l'utilisateur désoeuvré à la découverte de fonctions avancées qui seront masquées pour un usage en mode "pressés".

L'auteur rentre ensuite dans des considérations précises liées à l'ergonomie de l'objet.
  • Il définit ainsi une "zone de prédilection" dans laquelle il est aisé de cliquer (le quart sud ouest de l'écran pour un droitier) et qui doit contenir les "commandes principales". 
  • Il insiste sur la nécessité de distinguer les zones de "commandes" (en bas) des zones de "visualisation" (en haut) comme sur la plupart des objets classiques. Ainsi l'écran d'un pése personne reste visible quand on est dessus.... 
  • La taille des boutons doit être optimisée (44 points) et les boutons ne doivent pas être trop proches.
  • Il faut éviter que l'utilisateur ait à "scroller" pour accéder aux fonctions importantes.
Pour concilier ces exigences contradictoires, il faut itérer et optimiser en permanence son design. L'utilisation intensive de modèles en papier est utile au démarrage, puis des maquettes fonctionant sur le terminal lui même doivent être privilégiées.

Itinéraires en vélo en Ile de France et au Royaume Uni

Parlons un petit peu de vélo pour changer.
Tout d'abord coup de chapeau à la Mairie de Paris et à Géovélo puisque la première publie sur vgps.paris.fr le service de calcul d'itinéraire en vélo réalisé par GeoVelo. D'autres villes sont annoncées, et des applications mobiles iPhone et Android sont prévues.
Autre bonne nouvelle, GeoVelo se transforme en "jeune entreprise" sous le nom de Compagnie des Mobilités rendez vous sur leur blog pour suivre la croissance de la jeune pousse. On y apprend qu'elle a notamment collaboré avec Transilien sur des ballades vélos+trains.
J'ai testé sur un itinéraire intramuros bien connu des mes collégues... GeoVelo ne s'est pas trompé et m'a effectivement proposé un itinéraire adapté aux deux roues. Il faut dire que l'équipe de GeoVelo est constituée d'authentiques cyclistes !

Au plan technique, on note que la carte interactive est fournie par la société CloudMade, qui utilise les données ouvertes d'Open Street Map (ou OSM) dont on a déjà beaucoup parlé sur TransID. Ces données sont vérifiées, corrigées et complétées par GeoVelo, et, ainsi, GeoVelo contribue aussi à l'amélioration d'OSM !

C'est aussi l'occasion de reparler des projets d'itinéraires vélo au Royaume Uni. Depuis mon article enthousiaste sur CamCycle, l'initiative s'est développée et les britaniques disposent maintenant de CycleStreets qui est un projet national. En plus des itinéraires, on trouve dans CycleStreet des photos qui documentent les principaux obstacles de certains itinéraires. Tout cela est aussi basé sur OpenStreetMap. L'application mobile pour iPhone existe déjà (depuis peu) et cela indique que la Compagnie des Mobilités est sur la bonne piste (cyclable bien sûr) !

Savez-vous combien de personnes utilisent les Flashcode de la RATP ?

J'étais jeudi au Paris Digital Forum "5 plus". Danielle GANCE, Directrice des Produits Innovants y a présenté deux réalisations de la RATP :
  • BlueEye, un service expérimental de guidage indoor sur téléphone mobile. Ce système, basé sur des bornes bluetooth, est util, entre autre, pour les malvoyants,
  • l'application Flashcode qui permet d'accéder aux horaires des prochains départs à un arrêt sur son mobile.
Les services sont connus depuis quelques temps (cf les archives de TransID en 2006 pour Blueeye et en 2008 pour le Flashcode ). Mais quelques chiffres intéressants ont été publiés à cette occasion : 50 000 codes sont flashés chaque jour et le traffic des pages web correspondantes (c'est à dire celles auxquelles ont accède aprés avoir "flashé") à augmenté de 50% suite au déploiement du système.

Je rappelle que la RATP sert 10 millions de voyages quotidiens. Il y a donc actuellement environ 0,5% des voyages qui suscitent un "flashage". C'est clairement très au dessus de ce que j'imaginais.
Quant au fait que les pages correspondantes aient vu leur traffic augmenter de 50% (on peut imaginer qu'il y a donc, de l'ordre de 150 000 "VU" dont 50 000 en provenance des flashcodes... Ca c'est de l'info !

Pour ceux qui ne connaissent pas cette application, je vous renvoie sur une page d'explications sur le site de la RATP.

Itinéraires en transport public : Bing et Microsoft s'y mettent enfin !

Quelques jours après Mappy, voila que Bing se lance aussi dans le calcul d'itinéraires en transports publics... L'information officielle est ici.
Pour le moment le service n'est disponible que dans 11 métropoles américaines.
Voici une copie d'écran :

On ne peut que se réjouir de cette initiative de Bing, espérer qu'elle va rapidement progresser dans la couverture du service come dans la qualité de l'interface qui reste un peu "terne".

Je constate, avec satisfaction,  que, pour le moment ni Mappy ni voyages-sncf.com n'ont à palir devant Microsoft !

Si vous voulez tester vous même le service à partir de France, vous aurez peut être besoin de changer votre "langue" et votre "pays" dans les options de Bing... (utilisez par exemple cet url : http://www.bing.com/maps/?setmkt=en-US&setlang=SET_NULL ) et vous chercherez un itinéraire à San Francisco plutôt qu'à Paris !

Pour le moment aucune indication n'est donnée quant à l'éventuelle ouverture des API de ce type de calcul d'itinéraire... API que Google n'a toujours pas ouvertes non plus. A suivre donc...

Les transports publics en Ile de France sur Mappy grâce au Stif

Depuis lundi vous pouvez calculez votre itinéraire en transport public en Ile de France sur Mappy et ce grâce à un partenariat avec le Stif.
Le fidèle de TranID se souviennent peut être de cet article en 2006 qui annonçait le partenariat RATP/Mappy. Alors qu'est ce qui a changé ? 
Jusqu'ici les internautes venant sur mappy.com et qui cherchaient un itinéraire en transport public finissait sur le site de la RATP... Dorénavant l'ensemble du service est proposé sur Mappy.com dans une ergonomie beaucoup plus homogène. Pour le tester allez sur mappy.com onglet itinéraire et cochez la case transports en commun.

Le service est proposé via des "web services de calcul d'itinéraires" fournis par le Stif et complétement intégrés sur le site de Mappy. 
La technologie a changé et le partenaire aussi. Ce n'est plus la RATP, mais le Stif. Le Stif est l'autorité en charge des transports publics en Ile de France. Il pilote aussi bien la RATP que Transilien ou les nombreux opérateurs de bus en banlieue et édite le site transports-idf.com
L'offre dont profite Mappy n'est évidement pas exclusive et on peut penser que d'autres fournisseurs de service vont demander au Stif d'accéder aussi à ces services.
Je trouve que Mappy a fait un excellent travail d'intégration des web services proposés par le Stif et offre une feuille de route très claire comme en témoigne l'extrait ci-dessous. 


Mais, la technologie de Canal TP étant impliquée dans cette réalisation, j'aimerai surtout savoir ce que vous, vous en pensez ?
Une remarque pour les fans de l'open data et des transports publics : ce qui est proposé ici n'est pas une ouverture de données brutes, mais la mise à disposition d'un "web service". Un "Open Service", en quelque sorte, qui présente des avantages : la qualité du service est "labelisée Stif", mais aussi des restrictions, par rapport à l'open data : les données "brutes" restent inacessibles.

La grève des transports et l'information sur internet

Voici un bilan suite à un petit tour , forcement très incomplet, sur quelques sites de transports publics en cette journée de grève...

Il faut noter que les sites de transports font souvent face à des pics d'audience considérables pendant les grèves. Pour éviter la saturation, beaucoup de site mettent en place des "pages de débordement" légères, qui se chargent rapidement et qui permettent une diffusion rapide des informations essentielles.

En surfant sur les différents sites, on ne peut s'empêcher d'être surpris par la diversité des approches, des formats et des formulations... Et on repense à cette phrase attribuée à de Gaulle : Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe plus de 300 sortes de fromage ?

STIF en Ile de France
www.transports-idf.com le site du Stif propose une page "trafic". Lors des mouvements sociaux, cette page est particulièrement longue et elle donne la situation sur les réseaux des différents exploitants  : RATP, Transilien et Optile, et propose des liens vers leurs sites respectifs.

Cette approche est d'ailleurs assez généralement reprise sur les principaux sites régionaux comme www.vitici.fr en Champagne Ardenne ou JVmalin en Centre par exemple.

RATP
Une page légère est proposée qui rassemble les principales informations sur l'état général du trafic. Cette page recouvre la home page habituelle. Lorsqu'on clique sur le petit carré rouge, la page d'accueil réapparait.
Une information statistique détaillée est disponible pour les lignes de bus dans un document pdf de 12 pages.

TRANSILIEN


Une page d'accueil spécifique est mise en place. Légère elle détaille les principales sources d'information, dont abcdtrains.com le site spécialisé dans l'information sur la gestion des situations très perturbées pour Transilien. abcdtrains donne, quant à lui, le détail des horaires des trains qui circulent effectivement sur chaque "origine destination".
Cette approche est aussi reprise à Brest par exemple sur bibus.fr qui propose de télécharger un pdf des horaires adaptés.

TCL à Lyon
La page d'accueil garde son allure habituelle. Un message central annonce le mouvement social et donne des statistiques générales de circulation : 74% du trafic est assuré.
 Une rubrique spécialisée donne des informations détaillées (fréquence maximale notamment) par lignes.

Les Sites TER
Chaque site propose de télécharger un "programme détaillé" donnant les horaires des cars ou des trains qui circulent avec la date et l'heure de mise à jour des informations. Les numéros téléphoniques des Centres de Relations Clients sont aussi mis en avant.

Enfin, dans sur des sites, trop nombreux pour tous les citer, les mentions de la grève sont difficiles à trouver...

Information voyageur en langage des signes

J'ai eu récemment rencontré l'équipe en charge des projets d'information des voyageurs à la direction de l'ingénierie de la SNCF. Ils m'ont, notamment, fait une démonstration assez étonnante d'un service de génération de message d'information en langage des signes (LSF) à l'intention des voyageurs malentendant. Ce service est notamment développé avec le concours de Websourd l'entreprise qui édite Websourd le site qui mérite le détour. 
Le système est actuellement visible "en vraie grandeur" sur certains écrans du secteur Paris Est.
Pour cette démonstration, il est nécessaire de générer, à la demande et en temps quasi réel une vidéo correspondant au message d'information. Dans l'exemple, le message est celui qui est écrit à droite de la présentatrice.
Ces technologies peuvent aussi être appliquées à d'autres besoins, notamment aux développements "d'avatars" pour animer des interfaces de vente ou de gestion de la relation client plus efficaces que les écrans traditionnels.

NB : l'ambiance musicale n'a, évidemment, rien à voir avec le sujet, mais elle masque le bruit de fond désagréable de mon enregistrement d'origine... Et elle est de saison !

8 bonnes raisons (au moins) d'ouvrir les données transport selon Street Films

Cette petite vidéo des talentueux auteurs de Street Films, qui est le prolongement vidéo de Street Blog, développe quelques bonnes raisons pour ouvrir les données transport public...
Regardez là, en anglais, ou parcourez mes notes en français ci dessous :


A Case for Open Data in Transit from Streetfilms on Vimeo.

1° Le transport public touche un grand nombre de concitoyens dans leur vie quotidienne,
2° Si le grand public peut consommer l'information météo via un grand nombre de canaux de diffusion différents,  c'est justement parce que l'information météo est "ouverte",
3° Une fois les données transport ouvertes, les développeurs ont rapidement proposé un grand nombre de canaux de diffusion pour l'information transport public : cartes, widgets, applications mobiles, afficheurs...
4° Un nombre croissant de leaders d'opinion dans le monde politique, économique ou associatif soutiennent l'ouverture des données publiques et la définissent comme une bonne pratique de gouvernement. Voyez le passage d'O'Reilly sur le gouvernement "comme une plateforme" et non comme "un distributeur automatique" !
5° Des exemples concrets de réalisations intéressantes et gratuites pour le contribuable existent : par exemple cet afficheur à LED installé dans une boutique de glace qui renseigne les consommateurs sur l'arrivée des prochains bus...
6° L'ouverture des données n'est pas tant un dispositif technique qu'une attitude d'écoute et de réponse aux besoins de la communauté des développeurs,
7° L'ouverture des données transport public prépare la publication d'autres données relatives à la mobilité en général (voir le passage de Robin Chase sur les données automobiles).
8° la sécurité sur la voie publique (statistiques sur les accidents) est un des domaines d'application de l'ouverture des données.

TransID sur BFM !

L'Atelier Numérique, l'émission de BFM présentée par François Sorel et animée notamment par Mathilde Cristiani et Jean de Chambure, m'a invité pour un "sujet" sur l'information des voyageurs ! Auditeur régulier de cette émission dédiée aux nouvelles technologies, j'étais absolument ravi.
J'ai été accueilli par Lila Meghraoua (@llmghr), interviewé par Mathilde Cristiani (@matdelat et j'ai même serré la main de François Sorel en vrai !
C'est une première pour moi et je m'aperçois que je n'ai pas dit la moitié de ce que j'espérais.
Heureusement il y a TransID pour compléter...
Mon objectif était de montrer que l'innovation en matière d'information voyageurs ne se limite pas à une "déclinaison" de vieux services sur des plateformes nouvelles.
Innovons sur les services d'information eux mêmes avant de les décliner sur iPhone, iPad et autres FaceBook.
Je n'ai pas eu le temps de donner des exemples concrets et d'évoquer le travail fait :
  • sur l'information en situation perturbée notamment sur InfoLignes et sur TCL,
  • sur l'accessibilité des itinéraires sur Vitalis à Poitiers,
  • sur l'information multimodale sur Destineo, jv-malin et les 7 autres sites régionaux réalisés par Canal TP...
  • sur l'émergence de projets multi-régionaux comme le porte@porte de voyages-sncf.com, voir nationaux avec l'Afimb...

Je voulais aussi parler de ce que font les autres comme par exemple GreenCove sur Transilien, ou Keolis avec Keo360.
J'aurai aimé aborder l'importance de l'ouverture des données en France, parler de Rennes Métropole et relayer l'initiative Datact lancée par Bruno Marzloff du groupe Chronos et Bruno Caillet de l'agence Le Hub.
J'aurai voulu débattre avec Xavier Aubry d'Appear Networks qui participait à l'échange, des avantages comparés des WebApps et des NativeApps pour le transport...
Evidemment, 12 minutes n'ont pas suffit !
Si vous l'écoutez, c'est ce week end sur  BFM (96.4 FM à Paris) le samedi entre 16 et 18 heures et le dimanche de 21 heures à 23 heures, n'hésitez pas à me faire quelques commentaires constructifs et critiques bienveillantes. C'est promis, je vais m'entrainer !
Merci en tout cas à toute l'équipe de l'Atelier, vous pouvez  les retrouver sur le Web, sur FaceBook et sur Twitter...

Opendata à Rennes une présentation d'Hugues Aubin

Je vous passe cette présentation faite par Hugues Aubin lors de la conférence Lift France. Hugues Aubin twitte ici et travaille à Rennes Métropole.
Je n'ai pas pu y assister à la présentation, mais les transparents sont simples et se passent bien de commentaires.

Moins de sites et plus de données

L'actualité du e-gouvernement est riche en ce moment "outre Manche". Francis Maude qui est ministre du Cabinet Office vient de prendre position pour la diminution radicale du nombre de site internet gouvernementaux qui "coutent des millions". 

Le communiqué de presse officiel est assez sévère et pointe le coût élevé de certains sites et le manque de cohérence d'ensemble, voir la "concurrence" des sites des différents ministères entre eux et avec certains sites privés.


Il ne fait toutefois pas s'y tromper. Cette déclaration abrupte marque une maturité de l'internet public au Royaume Unis. Il n'est plus temps pour les départements ministériels de construire des "sites" (on y fustige les "vanity sites") et encore moins des "applications". Il s'agit de rendre des services et d'ouvrir des données qui permettront la création de nouveaux services.
En matière d'information multimodale, l'important n'est pas de multiplier les sites isolés proposant chacun une information limitée. Il faut, au contraire, me semble t il, collaborer pour créer des "services d'information multimodale" et ne pas hésiter à diffuser le service résultant sur les sites des différents réseaux concernés. C'est ce genre de rationalisation qui est mise en oeuvre par le site de la TAN en s'appuyant sur le service produit dans le cadre de Destineo. Cette coopération exemplaire est encore rare.

Il y a une semaine TfL ouvrait ses données

Il y a une semaine, Transport for London ouvrait ses données sur data.london.gov.uk.

Précisément, les données ouvertes sont  :

  • d'une part de plusieurs fichiers au format KML décrivant l'emplacement des stations de métro, des "webcams" surveillant le trafic, des emplacements permettant de recharger l'Oyster Card...
  • d'autre part de 4 "API" donnant de l'information en temps réel sur la position des trains et l'état des lignes et des arrêts (voir la doc technique en pdf).
Les quatre API ouvertes sont extrêmement intéressantes, et même si elles ne concernent que les métros, elles permettent d'envisager des applications utiles aussi bien en matière d'information des voyageurs que de constitution de statistiques. Trois applications remarquables sont déjà en ligne :

LiveTubeData : une application astucieuse qui fait le lien entre les événements auxquels vous participez sur FaceBook et les perturbations de trains desservant cet événement... Particulièrement utile pour les apéros géant auxquels vous vous rendrez, bien sûr, en transports publics....

Live Train Map for the London Underground : une carte des métros en temps réel, qui rappelle feu "wherearetrains" sur gMapify.

Et,last but not least, une carte des webcams, simple mais bien utile.

C'est plutôt encourageant en moins d'une semaine et pour une ouverture limitée ! Qu'en pensez vous ? 

Vos transports publics sont ils plutôt App ou Plateforme ?

Beaucoup d'entreprises créent des "apps" compatibles avec les principales plateformes utilisées par leur clients. Récemment la RATP a, par exemple, annoncé la déclinaison de "ma RATP dans ma poche" sur iPad, Nokia et Android. C'est, évidemment, une excellente nouvelle pour les voyageurs parisiens.

D'autres entreprises adoptent clairement une stratégie de plateforme et cherchent à attirer les programmeurs et les éditeurs pour créer les applications qui en feront le succès. C'est,bien sûr le cas d'Apple, mais aussi celui de FaceBook, de Google et de Twitter... Samsung vient d'annoncer un super concours pour promouvoir son OS Bada (via services mobiles)...

De son côté Microsoft fait de "Bing Maps", son service de cartographie interactive, une véritable plateforme cartographique sur laquelle les entreprises sont invitées à venir déposer leurs "mapp apps" comme le montre la copie d'écran ci-dessous (disponible pour Bing Maps US uniquement pour l'instant).

Si on en croit la vidéo ci-dessous, pagesjaunes ne devrait pas être en reste :


Les exploitants et les autorités de transport public de taille modeste auront sans doute plus de mal à assurer la déclinaison, puis la maintenance de leurs "apps" d'information des voyageurs sur un nombre croissant de plateformes.

Quelles stratégie adopter ?

A première vue, il est plus couteux d'être une "plateforme" puisqu'il faut commencer par proposer un service suffisamment attractif pour attirer les réalisateurs d'applications et les convaincre d'investir pour utiliser votre plateforme.

A la réflexion, l'ouverture des données est une forme de "stratégie de plateforme". En publiant ses données d'offre, l'exploitant de transport public a toutes les chances de profiter des investissements et des efforts de tiers qui mettront l'offre de transport public en valeur. Avec un dispositif adapté de licence et de mise à jour, l'exploitant et l'autorité gardent un lien avec les développeurs et un contrôle suffisant.

Conclusion : si vous ne pouvez vous payer des apps... devenez plateforme !

Savez-vous que vous pouvez suivre Transid par mail, sur FaceBook, sur Twitter ou sur un lecteur de flux rss de votre choix ?

Google Lattitude : analysez vos traces

Google Lattitude est une application qui vous permet de mémoriser votre position géographique à chaque fois que votre téléphone se connecte aux serveurs de Google. 
Un peu comme FireEagle de Yahoo en son temps, Google Latitude vous propose d'autoriser l'accès, au cas par cas, à des applications tierces pouvant utiliser ces données. 
L'une de ces applications, proposée par Google lui même, est "Location History". Il s'agit d'une "tableau de bord" qui vous donne d'intéressante statistiques sur la répartition géographique de vos propres déplacements.
L'application vous propose une analyse automatique du temps passé à la maison, au travail et en déplacement. 
Vous pouvez, aussi, récupérer ces données et les exploiter vous même. C'est ce que j'ai fait et cela me permet de vous proposer une visualisation obtenue à l'aide d'un autre service de Google : Fusion Tables .
Voila où vous auriez pu me trouver ces derniers temps :



Du neuf : mon itinéraire de porte à porte sur voyages-sncf.com et Keo360 sur star.fr

Je manque un peu de temps pour bloguer en ce moment, mais voici deux news intéressantes pour TransID et qui, en prime, me font plaisir :

Le service "mon itinéraire porte à porte" qui est actuellement en test sur le lab de voyages-sncf.com et dont nous avions parlé ici il y a un an, vient d'être considérablement étendu. Il couvre maintenant l'offre de transport public en Ile de France et dans 13 villes contre seulement trois précédemment. A tester donc, notamment si vous habitez ou si vous prévoyez de vous rendre à Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Montpellier, Strasbourg... Qu'en pensez vous ?

Keolis innove aussi de son côté avec un superbe service d'aide à la préparation du voyages. Keo360 permet de se repérer dans la gare de Rennes et de préparer sa correspondance multimodale entre train et car, métro et bien sûr VéloStar... Keo360 propose un plan de la gare et une vue photographique des étapes de l'itinéraire au sein de la gare. Dès cette première version, le service sera très utile notamment pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer. A terme l'idée est, bien sûr,d'étendre le concept à d'autres gares, mais aussi de mieux intégrer le service dans les services de calcul d'itinéraires multimodaux. Je rappelle, enfin, à ceux qui aurait raté cette info importante (capitale ?) que c'est avec le concours de Keolis que Rennes Métropole est la première autorité organisatrice française à ouvrir ses données d'offre sur ce site.