Cartographie des transports en commun : le Barcamp RATP

Un Barcamp vaut par les échanges, lors du Barcamp organisé par la RATP sur la cartographie des transports en commun, ils furent riches. Je ne reprends ici que cinq points qui m'ont paru essentiels. Un vrai compte rendu sera disponible ici aux bons soins de Faber Novel.

  • "Cartographier c'est choisir": une carte utile est une carte qui met l'information recherchée en évidence sans la noyer  de détails. Du coup, il n'y a pas de carte universelle. Les exploitants, et en particulier la RATP, ou les autorités organisatrices proposent plusieurs styles de cartes adaptés à la représentation d'une ligne, d'un quartier, ou pour une vue d'ensemble du système de transport. Faber Novel avait, d'ailleurs, rassemblé de nombreux exemples de cartes "transport" dont les copies décoraient les tables. Lors du barcamp, de nombreuses idées de cartes ont été évoquées avec des visions décalées par rapport à celles des exploitants de transports : cartes touristiques, dynamiques, dédiées à l'accessibilité, artistiques, crowdsourcées, indoor, 3D.... Voir, aussi, les exemples ci-dessous de cartes issues du concours lancé par CheckMyMetro.



  • Une carte = un thème visuel + des données. Le visuel c'est le choix des couleurs, des formes des codes visuels des numéros de ligne ou des arrêts. Les données, ce sont les coordonnées géographiques et les attributs (noms, catégorie...) des objets représentés. Les deux sont nécessaires et peuvent paraître indissociables, mais un jeu de données unique peut alimenter un grand nombre de thèmes. Dans l'exemple ci-dessous, un même jeux de données issus d'Open Street Map est présenté sous 4 rendus différents.



La question du partage se pose de façon différente lorsqu'on parle de données géographiques et lorsqu'on parle de "signature visuelle".

  • Les données gagnent à être partagées. Gael MUSQUET l'a illustré de façon très concrète lors d'un atelier consacré à OpenStreetMap, et plus précisément à la réalisation d'une carte de ligne de bus à partir des relevés de traces GPS (quelques exemples de cartes transports dans OSM). Non seulement il serait utile à la communauté OSM de disposer des droits d'utilisation des données cartographiques des exploitants, mais inversement, le travail de la communauté est susceptible d'enrichir les services et d'améliorer la qualité des données des exploitants. Suite à data.gouv.fr la plupart des décideurs commencent à le comprendre, d'autres persistent !


  • Inversement, on peut comprendre que les marques cherchent à protéger leur identité lorsqu'elle est associée à un thème visuel particulier. Or la marque de la RATP est associée à la carte du métro parisien. C'est notamment bien illustré par une simple recherche de RATP sur Google Image.




  • Les modalités de partage des données des systèmes de transport public sont en train d'évoluer. Le cas de  l'Ile de France est particulier de part sa taille, sa densité et sa structure institutionnelle. Peut être est-ce la raison pour laquelle les modèles mis en oeuvre aux USA, à Londres, à Rennes, Bordeaux et Nantes ne sont pas d'application immédiate en Ile de France ?

Les initiatives comme ce Barcamp, à l'initiative de la RATP permettent, en tout cas, de croiser les points de vue et de clarifier les enjeux.

Merci notamment à  @vmullerfr pour cet événement et voici quelques liens vers des comptes twitter (le hashtag #transcomap) de participants : @faberNovel @apeignier @MaxGdj @mariecaroline @djonglez @RatZillaS  @dryade@fbancilhon et bien sûr @Transid himself !

Open Data dans les transports : du neuf !

Ca y est data.gouv.fr est ouvert. Avec 352 000 jeux de données, il va falloir un peu de temps aux "data miners" pour trier le bon grain de l'ivraie !

Pour ceux qui s'intéressent aux données "transports publics" uniquement voici quelques jeux intéressants :
Je me réjouis de ces publications. Elles permettent aussi de mesurer ce qu'il reste à faire :
  1. plus de données : l'état de l'art en matière d'open data dans les transports est la publication des horaires (à Rennes, ou Bordeaux), voire des passages en temps réel (à Londres), 
  2. une couverture géographique plus large, 
  3. une action sur les formats. Si la publication d'horaires sous Excel se généralise, il faudra un effort considérable pour les utiliser à grande échelle, compte tenu de la diversité des fiches et de la difficulté pour un ordinateur de les interpréter automatiquement. 
Sur ce dernier point, la question n'est pas simple. La posture actuelle d'EtatLab répond à la demande "Raw Data Now" de Tim Berners Lee. Si Etalab se concentre sur les actions 1 et 2, peut être que des tiers prendront progressivement 3 en compte. Ce pourrait, par exemple être un rôle naturel pour l'Afimb...

Mais la situation se complique car si tout le monde s'accorde pour recommander des formats standards et ouverts ! certains prônent la publication des données d'offre au format "Trident", d'autres, (j'ai de la sympathie pour eux) souhaitent utiliser GTFS un format bien documenté et répandu, certains, plus rares, voudraient des web services. Enfin, un nombre croissant d'acteurs parle de RDF, de données liées et de web sémantique. 
J'avais, en 2010, publié une série de 4 articles très simples (simplistes ?) sur ces questions de données. Plus récemment, un certain Bill Roberts qui travaille chez Swirrl a publié, sur le Data Hub du ckan, les données d'offre du Grand Manchester au format RDF. C'est à ma connaissance l'initiative la plus avancée en la matière...
Sur ces sujets je suis très intéressé par vos avis ou vos propositions.
Cela m'amène à une autre nouvelle en matière d'Open Data Transport, l'ouverture, peut de temps après data.gouv.fr de data.sncf.com. Ce n'est pour l'instant qu'une plateforme de débat sur laquelle, justement, les questions évoquées précédemment sont abordées, par exemple ici et .  Si vous avez un avis, participez ! 

Information voyageur crowdsourcée et institutionnelle à Metro Num

J’ai eu beaucoup de plaisir à animer l’atelier intitulé "L'information dynamique des voyageurs des transports collectifs : services institutionnels vs crowdsourcing" lors de la conférence MetroNum 2011.
Voici une petite synthèse des présentations et des échanges qui ont suivi :

Tout d'abord, Hervé MARCHYLLIE, nous a proposé un état de l'art en matière d'information dynamique. Hervé est DG de MT3 qui intervient en assistance à maîtrise d’ouvrage auprès des collectivités sur les systèmes de billettique, d’information multimodale (et autres SIM) et d’aide à l’exploitation. Il a, notamment, conçu et a suivi la mise en oeuvre nombreux systèmes d’information multimodaux : Destinéo (Pays de la Loire), Multitud’ (Rhône Alpes), SISMO (Oise) ou encore TransGironde. Son panorama était donc complet et informé.

Sébastien CAPELLE, Directeur Vertical Transport d'Orange a présenté une courte vidéo (voir ci dessous et ici) présentant les multiples contributions d'un grand opérateur de communication dans le domaine de l'information des voyageurs. Au delà des services et des terminaux mobiles indispensables pour les voyageurs connectés, Orange est aussi un fournisseur de services technologiques aux entreprises, par exemple dans le domaine de la gestion de la relation client ou de la prise en compte des réseaux sociaux.

Michael JESPERSEN, Co-fondateur d'Utilisacteur et designer d’interactions, a apporté une vision nouvelle. Utilisacteur place l’amélioration de l'expérience utilisateur au coeur de sa démarche et utilise les méthodes issues du design de service pour proposer des services de mobilité qui font la différence avec ceux des acteurs plus traditionnels.

Simon CHIGNARD, Vice Président de La Cantine de Rennes, spécialiste du numérique et de l'infomobilité a conclu. Son excellente présentation  drôle, documentée et "incorrecte" part des usages des voyageurs et propose des pistes très pratiques et peu couteuses aux acteurs institutionnels pour profiter du développement des nouveaux média en général et de Twitter en particulier. Simon est aussi consultant, formateur, c'est un acteur de l'Open Data à Rennes et bientôt l'auteur d'un des premiers ouvrages consacré à l'Open Data.

Après les présentations, les questions de la salle ont portées sur l'importance du design de service dans les systèmes d'information des voyageurs, qu'ils soient dynamiques et/ou multimodaux, sur les formats et les tentatives de standardisation par exemple dans le domaine du covoiturage, sur l'impact économique de ces nouveaux services...

Le débat se suivait aussi, naturellement, sur twitter sous le hashtag #infodyn grâce notamment à @juliendelabaca @ybonnel @thomasbouhier @tallec Christoph et @utilisacteur.

L'information sur les transports en Ile de France

Pour donner un caractère plus permanent à cette article j'ai créé une page sur le sujet. Je vous encourage à vous reporter dorénavant à cette page qui est aussi référencée dans les onglets sous le titre de toutes les pages de TransID.

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La semaine dernière j'ai mis Twitter à contribution pour alimenter un répertoire des applications et des sites d'informations voyageurs sur les transports publics en Ile de France. Pour cela j'ai utilisé Google Moderator : une application permettant de recueillir des idées et des votes.
Le résultat est là et voici la liste et les commentaires  à l'heure ou j'écris ces lignes :

Avec ces 14 applications, on est loin de l'exhaustivité, mais c'est un début, vous pouvez, vous mêmes en ajouter, commenter les propositions ou voter pour distinguer celles que vous utilisez le plus souvent. 

Cartographie indoor : google maps vous réquisitionne !

Presque deux mois après Bing, Google fait une annonce (ici et ) pour présenter sa solution de cartographie indoor disponible à partir de Google Maps 6.0 sur Android (une bonne raison pour revendre votre iPhone).

Voici la vidéo qui explique l'offre :



 Trois points au moins différencient les solutions Bing de Miscrosoft et Maps de Google :
  1. La variété des sites cartographiés : un certain nombre de partenariats alimentent déjà la base des sites cartographiés par Google : centres commerciaux, Ikea... et pas uniquement les aéroports qui constituaient le coeur de l'annonce de Bing... 
  2. Au delà de ces partenaires, Google invite les internautes à fournir des photos de plans qui seront ensuite numérisés et d'intégrés dans Google maps, cela est expliqué dans la vidéo ci dessous (un mécanisme très inspiré des outils Open Street Maps).
  3. Enfin, Google annonce non seulement la cartographie indoor, mais aussi la "navigation indoor". Vous avez accès au plan et vous visualisez votre position. Je n'ai pour le moment pas de détail sur le "comment" et si vous en avez, cela m'intéresse. En effet, le GPS fonctionne mal ou pas du tout en indoor et les autres technologies disponibles n'ont, pour le moment, pas été déployées à très grande échelle.


D'après vous, quand les grandes gares seront elles dans Google Maps ?

Une question subsidiaire pour les plus attentifs d'entre vous : sur mon HTC Desire (Android) je n'ai plus l"option qui permet d'afficher les lignes du métro à Paris. Est ce un bug ? une régression ? est ce que je me trompe ? 

Metro Num 2011 : l'information dynamique des voyageurs

Un mot pour vous signaler que je serai à Bordeaux le 8 le 9 décembre pour la conférence Metro Num 2011.

J'y anime un atelier intitulé "L'information dynamique des voyageurs des transports collectifs : services institutionnels vs crowdsourcing" à 14.30, en compagnie de :
Je n'y fais pas de présentation, mais me contenterai d'animer le débat. Ce ne devrait pas être trop difficile car le crowdsourcing dans les transports est plutôt à la mode grâce, par exemple à IsokronQuoimaligne ? FixMyTransport au Royaume Uni, ou encore checkmycontroler...

Les acteurs institutionnels sont attentifs à cette tendance et les parisiens ont maintenant des comptes "officiels"  pour le RER C  et le RER D sur twitter. 

J'essaie de me tenir au courant de l'actualité dans ce secteur (voici d'ailleurs quelques articles qui évoquent le crowdsourcing dans les transports sur Transid), mais si vous connaissez une initiative intéressante ou si vous avez une remarque sur un services existant, une idée de service, n'hésitez pas à me les signaler par exemple dans les commentaires de cet article ou sur twitter

En espérant avoir le plaisir de vous y croiser !

Vous pouvez recevoir les articles de ce blog par mail, ou le suivre sur FaceBook, sur Twitter ou sur un lecteur de flux rss de votre choix ?

vianavigo : toute l'info transport public en Ile de France

Le STIF (l'autorité organisatrice des transports d'Ile de France) vient de lancer le site vianavigo.

Ce site informe sur tous les transports publics en Ile de France. Vous y trouverez l'offre de tous les exploitants : RATP, SNCF, et l'ensemble des transporteurs routiers d'Optile... et bien sûr tous les modes : métro,tramway, bus, trains, cars... Bref, pour ceux qui connaissent, vianavigo est le remplaçant de transports-idf.com.

Si vous êtes un voyageur régulier ou occasionnel en Ile de France, notez vianavigo dans vos favoris ; il est très complet et le fait qu'il soit édité par le STIF est un gage de qualité et d'impartialité.

Si vous êtes intéressé par l'information voyageur à titre professionnel, c'est un site à connaître et à tester en détail. En effet, l'offre de transport en Ile de France est l'une des plus dense du monde. Les services d'information proposés par vianavigo : calcul d'itinéraires, cartographie... répondent à des défis importants liés à la taille de l'offre et à sa diversité.

Deux vidéos sont proposées pour vous aider à découvrir le site : 
  •  une présentation générale du calcul d'itinéraire :
  • une présentation de la fonction horaires et transports à proximité :
Le site donc, à mon sens, très réussi. Parmi les points forts :
  • la simplicité d'utilisation : le site est réellement "centré" sur l'information, les fonctions sont intuitives et faciles d'accès. La recherche des points de départ et d'arrivée au fur et à mesure que vous rentrez l'adresse est rapide et efficace.
  • la cartographie : le site fait une utilisation importante de la cartographie, il présente par exemple les itinéraires directement sur le plan schématique des transports en Ile de France, facilitant ainsi le repérage de l'itinéraire (exemple ci-dessous pour un trajet entre Chaville et Gare de Lyon). 

  • Les transports de proximités sont très précisément repérés y compris les arrêts de bus et les entrées et sorties des gares. Du coup, les itinéraires à pied de et vers la gares et les stations sont plus précis et si les données géographiques sont bien exactes (ce qui ne semble pas encore le cas partout), cela peut vous éviter des détours !
  • la fonction "éviter" (éviter un point d'arrêt, une ligne...) qui permet d'adapter un itinéraireou d'explorer des alternatives de façon très fluide. En effet, dans un réseau dense, il arrive fréquemment que plusieurs solutions soient possibles.
Si vous avez des suggestions à faire au Stif, un formulaire en ligne est disponible. Pour la part, j'aimerai voir ajouter les fonctions suivantes :
  • l'information en "temps réel" avec les horaires de passage des prochains trains, bus et cars aux arrêts,
  • un site mobile,  voire une "app" pour une utilisation en mobilité,
  • des API et des "données ouvertes" permettant de développer des applications spécialisées, adaptées à l'ensemble des besoins.
Disclaimer (comme disent les anglo-saxons) : jusque fin 2010, j'ai dirigé Canal TP qui est l'un des fournisseurs impliqués dans la réalisation de ce site.

Deux applications innovantes pour la conduite et le guidage

Je ne résiste pas à la tentation de faire un parallèle entre :

  • IOnRoad cette application distribuée sur l'Android Market qui alerte le conducteur en cas de risque de collision lorsque les distances de sécurité ne sont pas respectées. Je n'ai pas pu le tester mais un grand nombre de commentaires sont positifs.



  • et ce "hack" du Kinect de Microsoft (la console de jeux sans manette) pour en faire un dispositif de guidage des mal voyants...


Ils annoncent l'un et l'autre un futur proche dans lequel nos sens seront "augmentés" par la technologies.
Qu'en pensez vous ? 

Bluenove reconcilie Open Data et Business

Vous pensez avoir tout vu, tout lu, tout bu sur l'Open Data sur Transid et voici que la société Bluenove publie un livre blanc intitulé Open data : quels enjeux pour les entreprises... et il faut le lire !

Le livre est sympathique, bien fait, bien écrit, préfacé par Carlo Ratti, c'est intéressant, court et aéré. La distinction est faite entre "big data" et "open data", mais aussi entre les opportunités liées à la réutilisation de données publiques et les enjeux liés à l'ouverture des données des entreprises elles mêmes.

Cet ouvrage formule, surtout, l'hypothèse qu'ouvrir ses données pourrait être une stratégie business ! Pas simplement une lubie de hippie plus ou moins légalement euphorisé... Le livre blanc est signé par Martin Duval, qui semble être "business compatible". Il cite divers responsables d'entreprises comme SNCF, La Poste, SUEZ...  qui doivent être des gens sérieux (et pour ceux de la SNCF j'en atteste !).

Il met, par exemple, en avant six "bénéfices" de l'ouverture des données de l'entreprise :
  • Améliorer la relation client,
  • Développer un système de partenaires innovants,
  • Accélérer le développement de produits/services innovants,
  • Développer sa notoriété et son image innovante,
  • Améliorer son offre de produits et de services,
  • Se différencier de ses concurrents.
Et encore, la liste n'est peut être pas exhaustive :

  • L'open data peut, par exemple, peut avoir des effets positifs sur l'efficacité des processus internes : des données publiquement exposées sont probablement des données plus justes... Dans les grandes entreprises, l'open data permet aussi à une direction de s'approprier facilement les données produites par une autre.
  • Dans les secteurs régulés, l'Open Data doit être anticipé plutôt que subi. Il arrive qu'une certaine forme d'Open Data soit imposé par la puissance publique aux acteurs économiques avec lesquels elle contractualise. C'est, probablement en passe, d'être le cas pour les données d'offre du transport public en France. Or cela est rarement anticipé et crée des situations inutilement conflictuelles et coûteuses. Pour ceux qui en doute, je vous renvoie à ce vieil article (mars 2009). 

Allez donc télécharger le livre blanc sur le site de Bluenove.
J'en profite pour proposer une amélioration aux auteurs : Bluenove pourrait épargner à ces lecteurs l'inscription obligatoire avant de télécharger le document et, pourquoi pas, nous éclairer sur les éventuels droits concédés sur le contenu : peut on adapter ce livre blanc ? Si oui, doit-on en nommer les auteurs ? peut on en faire une exploitation commerciale ?

Visualisation des heures de pointes du métro de Londres

Transport for London, (TfL pour les intimes), propose un ensemble très complet de données ouvertes. On peut notamment accéder à des données de trafic et plus précisément aux nombres de voyageurs entrant et sortant des principales stations londoniennes...

Je me suis (rapidement) amusé avec un échantillon de données de 2009 disponible en ligne, et je vous propose quelques visualisations.

Tout d'abord une visualisation du nombre total de voyageurs dans toutes les stations proposées (une cinquantaine en tout). La courbe est classiquement constituée de deux bosses, les pics étant vers 8 heures le matin et 17.30 le soir. On remarque aussi que Londres est plus fréquenté le soir que le matin !
La même courbe, sans le total permet de se faire une idée de la distribution du trafic dans les différentes gares...  Visiblement toutes les gares ne sont pas équivalentes, et celles qui sont les plus chargées en soirée ne le sont pas forcément en matinée....



Enfin, je vous propose les mêmes données dans une représentation de type "radar"... L'heure se lit comme sur une horloge dont le cadran ferait 24 heures et non 12 !! Il est donc 6.00 AM à "et quart", 12.00 à "la demie", 18.00 à "moins le quart"... 
Je la trouve intéressante car elle montre à quel point le métro est "vide" presque tout le temps ! Cela ouvre une réflexion sur le coût des heures de pointes qui dimensionnent nos infrastructures... Et pourtant, TfL a déjà adopté une tarification heure creuse qui incite les voyageurs à éviter les pointes du matin et du soir. Tous ces gens se déplaceraient ils uniquement pour être nombreux aux mêmes endroits et en même temps ? Sommes nous prêts à payer pour être serrés ? Oui, probablement répond ce graphique !


Je ne suis pas le seul à avoir "joué" avec ces données, Dan Paul Smith les a chargées sur Cognos, mais on peut aussi se plonger un peu plus profondément dans cet "océan de données" avec Frumin (de l'excellent Frumination) qui propose un article plus complet sur l'exploitation des données de validation de TfL ici, avec une présentation en pdf

Et vous, que feriez vous de ces données ?

Bing montre la voie avec les plans des (aéro)gares

Alors que je commençais à désespérer du manque d'avancée dans la cartographie in door, voici que Bing propose une belle innovation : les plans des principaux aéroports et plus précisement des aérogares.

Ils sont disponibles à la fois sur Bing Maps et sur Bing "flight status" un service qui vous renseigne sur l'heure d'arrivée de votre avion lorsque vous tapez le numéro de vol dans le champ de recherche. Exemple flight status on Bing CO 1665 (version américaine du site)... Pratique non ?

La question des "étages" qui jusqu'ici n'était traitée sur aucune des solutions de cartographie "on line" est résolue grâce à un simple menu en haut de l'écran. Cette fonction est aussi indispensable pour la plupart des gares notamment lorsque les quais ne sont pas au même niveau que les routes.


Une fonction manque (pour le moment) celle du "calcul d'itinéraire" qui indiquerait comment aller à l'aéroport, se garer, rejoindre l'aérogare, puis le bon terminal... Mais, les plans numériques étant disponibles on peut penser que cette fonction viendra...

La présence croissante des grands acteurs de l'internet dans le domaine de l'information tourisme et transport en inquiète plus d'un... Pourquoi ne pas lancer un projet de cartographie numériques des gares sans attendre Google ou Bing ? Il existe de nombreuses solutions.  Certes, toutes ne sont pas économiquement viables à l'échelle des 3000 gares françaises.

Pour ma part, je préconise une réalisation ouverte, sur une base OSM, avec un site spécifique (et un web service) permettant la visualisation des étages. Les "mappers" d'OSM pourraient réaliser les plans des gares qui les intéressent... A l'instar, par exemple de ce qui est fait ici ou .

L'annonce officielle de Bing est ici.

De Condate à Rennes : de l'impact de la gare sur la ville !

Réalisé par la Ville de Rennes en partenariat avec Archividéo et InterAtlas, le site De Condate à Rennes permet aux internautes de découvrir les évolutions de la ville de Rennes du XVIIIème à nos jours.


Le site vaut le détour, mais ce qui m'a particulièrement frappé, c'est l'impact de la gare sur le développement de la ville au cours des années.


Ainsi au XVIIème : pas de gare... Normal, me direz vous ! La ville se développe principalement au nord de la Vilaine.


Au XIXème, la gare apparaît, bien au sud de la ville, au milieu des champs, et du patatoïde rouge dû à ma main tremblotante d'émotion à l'évocation de l'arrivée du train au Far West... 



Voila ce que donne le zoom à la même époque : de ville point ! mais des champs...




Dès la première moitié du XXème, l'agglomération englobe la gare, 


Et aujourd'hui, elle semble être presque le centre de la ville, dorénavant délimitée par une rocade !


Cela n'est pas surprenant, et on m'avait déjà expliqué que ce phénomène, partagé par un grand nombre de villes et de gares. Certains imaginent d'ailleurs un financement des infrastructures par les plus-values immobilières suscitées par la création de gares. Mais entre connaître le principe et le constater sur les plans d'une ville familière, il y a une différence ! 


C'est cette différence qui fait de "de Condate à Rennes" un outil permettant "d'engager" les citoyens à réfléchir à l'avenir de la ville. C'est ce qui est rapidement expliqué dans cette sympathique vidéo, qui, au passage, présente une autre facette du projet : son utilisation via une interface "gestuelle" grâce à un Kinect... Magique ? 

Forward to the past, voyager dans le temps et... par innovcity



Comment ne pas conclure sur un coup de chapeau, aux rennais et aux bretons, qui, je le rappelle une fois de plus, sont les pionniers de l'ouverture des données du transport public en France. Mersi bras et Kenavo !

FixMyTransport : le FixMyStreet des transports publics

MySociety qui est à la fois une entreprise, une association, un projet... voir les détails ici ; et qui avait déjà produit bon nombre d'applications citoyennes dont FixMyStreet, TrackYourMP, ou Mapumental vient de lancer FixMyTransport.
Il s'agit d'un site internet permettant aux voyageurs de signaler des dysfonctionnements affectant une gare, une ligne, ou une circulation.
Il existe, déjà, de nombreux sites et applications mobiles permettant de remonter des informations aux autorités publiques : routes défoncées, jardins mal entretenus, graffitis...
Parmi les plus connus : FixMyStreet, SeeClickFix, ou Ushahidi... mais pour le moment aucun ne permettait de faire, facilement, le lien avec les éléments constitutifs d'un réseau de transport : gares, lignes, horaires....
L'idée est donc bonne. Pour ce qui est de la réalisation, les fonctions sont pour le moment très simples : pas d'application mobile (à la différence d'Ushaidi par exemple), pas de lien vers les horaires...
Il ne s'agit que de la première version (Béta ! avec une baseline excellente : Euston, We have a problem !), on imagine, donc que cela pourrait évoluer rapidement ! Notamment si quelques opérateurs s'intéressent à la version commerciale du produit.
On note, au passage, que les données nécessaires au projet viennent de plusieurs "paquets de données publiques" : National Public Transport Access Nodes (NaPTAN), National Public Transport Gazetteer (NPTG) et National Public Transport Data Repository (NPTDR). Autant de données qui ne sont pas (encore !) disponibles en France.

Les attentes de la FNAUT pour l'information multimodale et la billettique

La Fnaut (Fédération nationale des associations d'usagers des transportspublie un rapport sur : information multimodale et billettique. 100 pages d'état de lieux, en France et à l'étranger, avec des exemples détaillés et des préconisations frappées au coin du bon sens et chargées de toute la légitimité d'une association "d'usagers" !
Un petit coup de chapeau, aussi, à son sponsor, en l'occurence le MEDDTL/DGITM qui a financé cette étude dans le cadre des travaux préparatoire de l'AFIMB. Il n'est pas si courant, mais apparement fort utile, de demander à la Fnaut un avis sur ces sujets réputés "techniques".

On y retrouve certains thèmes régulièrement abordés dans ce blog : l'importance d'une information multicanal cohérente, l'apport des "plateformes" comme Facebook, Twitter...

Je vous encourage à le lire en entier ici et pour les lecteurs pressés le résumé est ici. Voici, en prime, et "in extenso" quelques propositions que je trouve particulièrement indispensables :
  • L'ouverture des données publiques du secteur des transports doit être recherchée.
  • La combinaison des annonces sonores et visuelles (écrans ou textes défilants) doit permettre l'annonce du prochain point d'arrêt, des gares/stations desservies et du terminus.
  • L'information à bord doit aussi être tournée vers les modes en correspondance, notamment en ce qui concerne l'annonce des situations perturbées.
  • Un système d'information horaire comprenant au moins le mode ferroviaire doit être mis en place, il pourrait renvoyer sur les SIM des régions, des départements et des agglomérations (et réciproquement).
  • L'ensemble des voyageurs doit pouvoir disposer d'informations fiables en temps réel, sur les horaires et les situations perturbées, quels que soient les supports de communication qu'ils utilisent.
  • Il convient de développer le billet électronique pour toutes les destinations, totalement dématérialisé, y compris pour les relations internationales ainsi que pour les réservations des abonnements Forfait.

J'ajoute quelques suggestions pour la prochaine version (?) de ce rapport : 
  • La Fnaut pourrait explorer plus complétement les modes les modes doux notamment vélo et marche à pied, en particulier pour ce qui relève de l'accessibilité et des plans des pôles d'échanges... 
  • Autre suggestion : le rapport traite de l'information multimodale d'une part puis de la billettique, d'autre part. A mon sens, il s'agit de services aux clients qu'il faut, maintenant, aborder de façon plus globale... L'information tarifaire en situation mutimodale est un service qui est à la fois faisable et utile pou rles voyageurs, la fluidité des transitions entre la recherche de l'itinéraire et l'achat des titres me semble être un facteur clé pour le développement de la multimodalité et du transport public...  

Tubetap information voyageur et modèle économique

Le temps passe et les applications d'informations pour les voyageurs se généralisent et s'améliorent. Dans les news de l'été : 

  • une app pour SNCF Transilien sur Android Market, qui semble plaire aux voyageurs (voir le compte rendu de la soirée de présentation sur le site du Lab Transilien). Je l'utilise moi même régulièrement et la trouve efficace. 
  • à Londres, Transport for London est maintenant disponible sous Google Maps,
  • et, toujours à Londres, une application originale vient de voir le jour : TubeTap.

La spécificité de TubeTap est de faciliter les demandes de dédommagements que les voyageurs peuvent faire à TfL en cas de retards importants (plus de 15 minutes). Cela nécessite, bien entendu, qu'il existe une politique de dédommagements, celle de TfL est ici. TubeTape permets, en outre, de rechercher de l'information sur la durée "théorique" du voyage, et de la comparer à la durée réelle mesurée. Le chronométrage du voyage commence au moment où vous passez le portillon, en "validant" avec votre téléphone, il s'achève lorsque vous faites la même opération à la sortie.
C'est évidement très astucieux car non seulement l'application propose une valeur d'usage à chaque voyageur, mais elle permet aussi de remonter un flux d'informations temps réel sur les usages des voyageurs et sur les retards !
Elle est malheureusement payante, ce qui risque d'en limiter la diffusion, et disponible uniquement sur I-Phone pour le moment. TubeTap est disponible sur iTune, c'est une création de The Swarm, qui m'a été signalée par Loïc Haÿ.

SLAM : Localisation et cartographie indoor avec iPad ?

13th Lab AB, une start up basée à Stockholm propose une application qui pourrait apporter des solutions intéressantes en matière d'information voyageurs et plus spécifiquement de navigation "in door". 
L'idée est simple, utiliser les images collectées par la caméra d'un iPad, couplée aux accéléromètres de la tablette pour se situer dans l'espace.
C'est en gros ce que font naturellement les hommes et les animaux pour se repérer !

Pour imaginer ce que cela pourrait donner dans un train, ou une gare, il faut un peu d'imagination car le service retenu pour démontrer la technologie est un jeu dans lequel on peut faire "rebondir" les ballons virtuels sur des murs "réels"... C'est sur la vidéo ci-dessous.



Un petit tour sur le site de 13th Lab AB nous apprend que la technologie vient de la NASA (!) et que leur objectif est bien de proposer une technologie à des développeurs d'application et que le jeu n'est qu'un exemple.
Je n'ai pas pu le tester, n'ayant pas d'iPad 2, mais si vous pouvez le faire, n'hésitez pas à laisser un avis dans les commentaires ci-dessous !

L'Open Data et le Story Telling des mobilités

La rencontre "Open Data des villes en mouvement" (le programme de la rencontre est ici et ma présentation est ), m'a donné l'occasion de réfléchir sur les liens entre l'Open Data et le Story Telling.

Le Story Telling c'est l'art et la manière de raconter une histoire, de donner du sens, d'interpréter ou d'éditorialiser, bref de convaincre. 

L'Open data c'est la mise à disposition du public de données brutes, c'est à dire "non éditorialisées".

En matière de mobilité, publier que le train X (ou le bus Y) est arrivé au point P à l'heure H le jour J c'est de l'open data mais annoncer une ponctualité de 97% c'est déjà du story telling. 

Le lien entre les deux concepts est important. L'open data doit permettre le développement du "story telling" et la confrontation de diverses interprétations. Les données ne portent, en elles mêmes,aucune hypothèse particulière, pas plus qu'une simple mesure dans une expérience scientifique.

Ainsi, Mapnificent, par exemple, est une "éditorialisation" des données permettant de visualiser l'accessibilité du territoire en transport public dans toutes les villes où les données sont disponibles. Si les données transport avaient été ouvertes en Ile de France, de telles représentations auraient pu alimenter le débat public sur le Grand Paris.

Dans des registres différents, celui du jeux pour  Chromaroma ou celui de l'art pour les cartes d'Eric Fischer, d'Ewedistrict ou d'ITO, certaines utilisations des données ouvertes sont capables de faire évoluer la "culture" de la mobilité.
A month of Muni

L'Open Data fait maintenant débat en France, après Rennes, Paris a ouvert ses données, l'Etalab est en route.. Les politiques prennent position (voir NKM sur Twitter), et tout cela est bon signe ! Mais, à ce jour et à ma connaissance, seules deux villes ont effectivement ouverts leurs données transports : Rennes Métropole et la Communauté Urbaine de Bordeaux...

Il reste des efforts à faire ! Mais les politiques de mobilité méritent des  Story Telling contradictoires s'appuyant sur des données ouvertes. 

Big data et mobilité : deux vidéos

Deux vidéos récentes associent les questions de mobilité et des formes innovantes de visualisation de données. On parle donc bien ici de "Big Data" (recueil, analyse et visualisation d'importants volumes de données) et non d'Open Data (mise à disposition des données publiques).

La première est produite par ITO qui n'en est pas à son coup d'essai (voir ici ), et qui présente, si dessous, quelques unes de ses belles réalisations : visualisation du développement d'Open Street Maps, mais aussi représentation du mouvement des trains et de bus dans la région de Londres, utilisation du vélo, impact du péage urbains... Autant de facteurs qui expliquent la baisse du nombre de voitures sur les routes autour de Londres.
Aux alentours de la minute 13, Christopher Osborne nous livre une anecdote typique de l'analyse des données. Après de longues recherches, allant jusqu'à prendre en compte des travaux de voiries, il restait impossible d'expliquer pourquoi les temps de trajets ne diminuaient pas alors que le nombre de voitures sur les routes baissait. L'explication est venue lorsque les données relatives à l’implantation des feux ont été connues : sur la période 3 000 feux rouges supplémentaires ont été installés !


La seconde vidéo est proposée par Covoiturage.fr et permet de visualiser les trajets proposés en covoiturage lors du pont de l'Ascension. Les données relatives aux voyages proposés par les conducteurs (heures et lieux de départ et d'arrivée) sont extrapolées pour obtenir cette visualisation en utilisant un itinéraire probable.
L'histoire ne dit pas quelle part de ces voyages est effectivement faite en co-voiturage ni même si les trajets ont bien été réalisés, mais la vidéo donne, néanmoins, une vision de l'importance du covoiturage à "longue distance".

Transports publics urbains et tourisme

Je vous signale cette étude de Synovate commanditée par l'APTA (American Public Transport Association) qui indique que l'existence et la réputation d'un service de transport urbain est un critère de choix important pour les touristes.

Ainsi aux Etats Unis 65% des touristes envisageant de se rendre dans une ville pour les vacances d'été déclarent que l'existence de transports publics a joué un rôle dans le choix de leur destination et pour 24%, ce critère a été important. Ce chiffre (65%) est le plus élevé depuis la création de l'étude en 2007, et pour certaines destinations, il monte jusqu'à 74%.


Le communiqué est ici.

On peut penser que ces chiffres seraient au moins aussi important en Europe, connaissez vous une étude comparable ?

L'APTA édite par ailleurs le site http://www.publictransportation.org/ qui propose de outils de promotion des transports publics, comme un comparateur de prix, un calculateur d'émission de CO2, etc.... A visiter !

De l'or (virtuel) pour les voyageurs ?

L'économie "virtuelle" est en croissance et pèse déjà plus d'un milliard d'Euros. Cela mérite qu'on s'y intéresse au delà du jeux et des joueurs qui constituent actuellement le gros de la clientèle.

Les "biens virtuels" sont des attributs que les amateurs de jeux en ligne peuvent associer à leur profil. Il peut s'agir de pouvoir, d'armes ou d'attributs identitaires pour votre avatar, voire de "monaies virtuelles"... Ces attributs sont totalement virtuels mais pas gratuits ! Il faut débourser quelques Euros "réels" pour pouvoir en disposer.

Les plateformes sur lesquelles ces biens sont apparus sont notamment les MMOG (massive multi player on line games ou jeux en ligne massivement multi joueurs). Le plus connu est World of Warcraft sur lequel l'or virtuelle fait l'objet de ventes et d'achats. Plus récemment des jeux sur FaceBook comme Farmville ou Mafia War, le lien social étant une motivation essentielle pour acheter du virtuel.

Les marchés des biens virtuels sont parfois "organisés" par l'éditeur du jeu, mais ils sont aussi souvent spontanément crées par les joueurs. Ils se développent alors en dehors de son contrôle. 

L'ampleur du phénomène amène la Banque Mondiale à publier un rapport sur l'impact de l'économie virtuelle sur le développement. Il semble qu'une partie de ces biens virtuels soient produits dans les pays en voie de développement. Plus de 100 000 personnes contribuent, en Chine par exemple, à la création de biens virtuels qu'ils gagnent en jouant longuement et revendent à des joueurs moins habiles, plus pressés et plus fortunés.

Peut on faire un lien avec le transport public ?

Le côté "massivement multi joueurs" du transport public et l'importance "sociale" de  la mobilité peuvent laisser penser qu'il est possible de vendre du virtuels aux communautés de voyageurs.
La "premiére classe", la "réservation", les fluctuations des prix pour un même voyage dans le cas du Yield Management, les "S'miles" indiquent que les voyageurs peuvent être sensibles à d'autres valeurs d'usages que la simple commodité tangible du déplacement.
Pour le moment les prix du transport restent, essentiellement, liés à un "sous-jacent" plus ou moins réel.  Leur prix sont néanmoins dès aujourd'hui assez largement déconnectés des coûts de production.  Il est certainement possible de pousser l'expérimentation un peu plus loin !

Les promoteurs de "réseaux sociaux" orientés mobilité comme Transway, Waze, ou CheckMyMetro... l'on compris et proposent des "points" recompensant les pratiques vertueuses (ou moins vertueuses dans le cas de CheckMyControleur). De là à organiser la vente et l'achat de ces points entre les voyageurs vertueux et les autres, il n'y a pas loin !

Quatre outils simples pour travailler sur les données

Qu'il s'agisse d'Open Data ou de Big Data, les données sont à la mode. Plutôt que d'en parler, pourquoi ne pas voir ce vous pouvez en faire vous même ? Voici quatre outils simples que je vous propose pour organiser, redresser et visualiser vos données.

Si Google SpreadSheet, ou Excel sont bien connus et assez pratiques, Google Refine mérite le détour. Pour une fois chez Google, il s'agit d'un "vrai logiciel" qui tourne sur votre PC, pas dans "les nuages". C'est une sorte de super tableur qui permet de corriger de grands fichiers contenant des données de mauvaises qualités comme par exemple une liste de 10 000 adresses clients dans laquelle le pays est parfois France, parfois Fr ou fr ou FRA, ou République française... Refine permet aussi d'interroger des "web services" ou d'aller récupérer les informations qui vous manquent sur un site Internet.

Google Fusion Table : est un autre outil proposé par Google qui complète bien Refine. Tout d'abord, celui-ci est hébergé, vos données quittent votre disque dur et elles peuvent bénéficier des infrastructures puissantes de Google. L'affichage des données sur une carte "google maps", ou sous forme d'animation pour les séries temporelles est aisé. Le partage des données et la collaboration sont aussi facilités. Un moyen pour partager les travaux de vérification qui sont souvent très pénibles.C'est,par exemple, Fusion que j'avais utilisé ici pour analyser mes traces et construire la carte ci dessous...

Processing : est à la fois un langage (simple mais puissant), un outil de programmation (open source) et une communauté (active) dédiés à la visualisation... L'objectif n'est pas de traiter de gros volume de données, mais de proposer des représentations interactives de vos résultats. Un bon exemple d'application dans le domaine du transport public est donné par Xiaoji Chen et ses "cartes isogreeniques" de Paris (voir aussi bien d'autres réalisations spectaculaires sur son blog ).


Gephi : c'est un outil dédié à la représentation de "graphes", c'est à dire de données mettant en jeux des "sommets" et des "relations" entre ces sommets. Il est idéal pour représenter des réseaux sociaux par exemple, comme sur cette vidéo qui présentent les messages échangés sur Twitter lors des manifestations en Egyspte. Chaque "point" représente un message, les liens sont des messages qui  sont re-twittés puis re-re-twittés par différents utilisateurs...

Daniel Delaveau sur l'Open Data à Rennes

Ils sont encore peu nombreux ceux, parmi nos hommes politiques, qui prennent position sur l'ouverture des données publiques. En ayant fait confiance à son équipe, en lançant il y a un an la première opération d'ouverture des données publiques et en organisant un concours d'applications, Daniel Delaveau a permis à la ville de Rennes et à Rennes Métropole de se distinguer.

Inutile d'attendre les résultats du concours pour constater qu'avec déjà plus de 40 applications proposées, dont certaines sont réellement originales et bien faites, la collectivité est la grand gagnante de l'opération.

Dans la vidéo si dessous, Daniel Deleveau s'exprime personellement sur ce sujet qui est souvent considéré, à tord, comme trop technique pour un élu. Même si il semble parfois un peu hésitant, il ouvre la voie ! Bravo...

#transitapps propose 4 liens sur l'open data dans les transports

Voila un exemple concret d'utilisation de twitter. Je tombe sur d'abord sur ce message de Valérie Peugeot qui indique qu'une conférence a eu lieu sur le sujet de l'open data dans les transports publics. En parcourant la page présentant la conférence, je note qu'un "hashtag" a été défini : #transitapps . Une recherche sur ce tag dans Twitter, me donne accès à une liste de commentaires émis par les participants pendant la conférence. La lecture rapide de ces messages courts me permet de trouver ces articles et pages intéressantes :
  1. Quickmap : qui propose des cartes simplifiées des principaux réseaux de transport public nord américain pour un usage sur téléphone mobile notamment,
  2. Un article sur le "gouvernement 2.0" et l'apport de l'open data à New York (voir ce site). L'article signale notamment que mycityway l'entreprise qui avait remporté la premiére édition du concours d'applications NYC Big Apps 2.0 vient de réaliser une levée de fonds de $5Millions. Ce qui tendrait à indiquer qu'il peut y avoir de véritables business sur ce créneau...
  3. Un article du New York Times sur les applications liées au stationnement, un domaine en plein développement...
  4. Enfin un excellent article du Huffington Post sur la stratégie open data/open source du gouvernement fédéral aux USA qui aborde, notamment, le problème du "shiny new app syndrom" dont souffre encore quelques uns de nos décideurs !


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Isokron illustre brillament l'intérêt de l'ouverture des données

Deux jeunes développeursviennent de sortir une superbe vidéo qui fera, espérons le, mieux connaitre leur excellente application Isokron. Il s'agit, pour faire court, d'un calculateur de cartes "isochrones" en transport public donnant une représentation du temps nécessaire pour aller, en transport public, à chaque endroit du territoire.
La vidéo résume une journée d'isochrones et permet de visualiser des pulsations qui correspondent au départ des modes rapides comme le métro.

En plus, cette vidéo illustre bien concrétement l'intérêt pour la municipalité de l'ouverture des données publiques. En effet, elle est réalisée à partir des données de Rennes qui sont, depuis quelques temps déjà, ouvertes... Enjoy !


un lundi à Rennes from isokron on Vimeo.

Pour ceux qui sont fans de ce genre de cartes, on rappelle mapnificient et même, la catégorie isochrone dece blog (dont le premier article remonte à 2006... ca nous rajeunit pas).

Plan de métro et instrument à cordes... en html5

Coïncidence, coïncidence... J'évoquais hier la vidéo de REM et tombe aujourd'hui sur cette réalisation étonnante : un plan du métro de New York transformé en instrument à corde. Regardez et écoutez cette vidéo :

Conductor: www.mta.me from Alexander Chen on Vimeo.


Les explications de l'auteur sont ici et l'oeuvre l'originale en html5 là (attention tous les navigateurs ne sont pas compatible, utilisez donc un navigateur moderne).

Si vous lisez les explications vous apprendrez que cette réalisation se base sur les horaires réels des trains de la MTA et sur une carte du réseau datant de 1972 proposée par Massimo Vignelli. Au plan technique vous découvrirez peut être les vertues d'html5.

Dingue non ?

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Musique et plan de réseau avec R.E.M.

Le groupe s'appelle R.E.M. et a signé "loosing my religion". Ils sont de retour avec un morceau qui ne laissera pas les amateurs de cartes et de transport public indifférents !

Voila qui confirme la puissance évocatrice des cartes et qui me donne, à nouveau, l'occasion de vous signaler la rubrique réseaux de transport du site : visual complexity.



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Jeux et transport public

La tendance à la Gamification s'étends inévitablement au transport public. Voici deux exemples récents et intéressants :

Chromaroma : cela vient de Londres et l'idée est de marquer des points en explorant le réseau de transport public. L'originalité, que je n'ai pas pu tester, est que l'application est liée aux systèmes billettique Oyster Card et au système de vélo en libre service. L'enregistrement des trajets se fait, automatiquement, par ce biais.

L'autre est encore en version béta et vise à sensibiliser les voyageurs aux enjeux de planification dess transports. Bus Meister. Un wiki l'accompagne pour les règles du jeux et une formation à la planification. Tout cela est l'oeuvre d'Andy Nash.

En connaissez vous d'autres ?

Bases de données de lieux : exemples et enjeux

Grâce à la banalisation du GPS sur les SmartPhones, l'audience de services de localisation comme Foursquare ou Facebook Places a considérablement augmenté en 2010. Ces services créent des bases d'informations géolocalisées d'une taille et à une vitesse inédites. Pour en analyser les conséquences, je vous propose, de prendre trois exemples concrets illustrant le fonctionnement de ces services :

Foursquare est une application mobile qui permet, simplement de faire des "check in", c'est à dire de "clamer" que vous êtes quelque part. Pour se faire, il suffit de lancer l'application qui vous propose des lieux proches de l'endroit où vous vous trouvez. Vous pouvez aussi en créer un nouveau lieu si rien ne correspond dans la liste. Voici, par exemple, la page du "Palais Brongniart". On y voit que 273 personnes (au moment où j'écris ce texte) y ont fait quelques 911 "Check in". On peut aussi y trouver quelques photos du lieu comme celles qui rappellent la soirée de lancement du Camping (évènement dont la SNCF est partenaire), ou des recommandations...Bref du "User Generated Content" relatif au lieu. Le résultat est une base de données de lieux, identifiés par leur position, leurs noms éventuels et enrichis d'informations relatives aux personnes qui les fréquentent... Bref, une "plateforme" idéale pour appréhender l'usage qui est fait du territoire, par exemple à des fins commerciales.

Cette approche est suffisamment intéressante pour que FaceBook complète ses applications mobiles avec une fonctionnalité "check in". Si vous ne disposez pas d'un "smart phone", vous pouvez, néanmoins, tester la fonction en utilisant cette interface : http://touch.facebook.com. Le résultat ? Une autre base de lieux....

Enfin, Twitter, le service de "micro blogging" propose aussi des fonctions permettant :

  • d'une part de déclarer une localisation "attachée" à un Tweet en réglant la précision : par exemple la ville, le quartier ou l'adresse à laquelle vous vous trouvez. Voyez par exemple une liste de Tweets émis à partir de la gare Montparnasse. 
  • d'autre part, de procéder à des recherches localisées : Tweets autour de vous, tendances dans différents pays... L'API de recherche de Twitter permet de rechercher très précisement les messages émis autour d'un point. Ainsi : http://search.twitter.com/search.json?geocode=37.781157,-122.398720,1mi donne la liste des messages récents émis dans un rayon de 1 mile autour du point de coordonnées : (37.781157,-122.398720). Le résultat ? encore une base...

Je me limite ici à trois services connus et "emblématiques", mais il en existe bien d'autres chez Google, bien sûr, mais aussi chez Pagesjaunes, Dismoiou, etc, etc...

Quelles seront les usages possibles de ces bases ? Quelles seront les conditions d'accès aux informations qu'elles contiennent ? Constitueront-elles un jour une plateforme incontournable du territoire comme Google l'est aujourd'hui pour la recherche sur le web ? Une approche "ouverte", proposée par Techcrunch comme une des 7 technos clés pour 2011, peut elle fédérer ? Je ne sais pas, mais deux choses me frappent :

  1. Les acteurs du transport public : opérateurs, AO... ne sont pas, pour le moment, très utilisateurs de ces bases, or elles documentent le territoire et ses usages.
  2. Les applications d'informations voyageurs sont parfaitement adaptées pour créer et enrichir des "bases de lieux" particulièrement intéressantes pour l'analyse de la demande de mobilité. Il s'agirait, par exemple, d'enrichir les bases avec des informations sur la provenance des visiteurs et les modes utilisés pour rejoindre les lieux. De nouveau, peu de choses, à ma connaissance sont faites dans ce domaine.
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