Cartes pour les transports publics

Les cartes sont un des moyens d'information les plus appréciés des voyageurs. En fait, il existe plusieurs types de cartes chacune répondant à un contexte d'emploi particulier :

Les plans de réseaux

Les grands réseaux urbains comme TFL à Londres ou la RATP à Paris ont créé, puis perfectionné ces plans "géographiquement faux", mais d'une lecture aisée et d'une interprétation simple en particulier pour le métro qui propose une offre cadencée et un réseau d'une complexité moindre que le bus.
Les réseaux de bus adoptent souvent des plans plus proches de la réalité géographique. Sur Internet, les technologies "flash" ou "SVG" permettent d'offrir de belles cartes aisément navigables et zoomables, parfois couplées à un calcul d'itinéraire comme ceux de Twisto à Caen, TUR à Reims, réalisés par la société Actigraph...

Les plans de situation

Ces plans sont des plans "classiques" qui permettent de localiser les points d'arrêts, les gares et de reconnaitre les itinéraires à pied ou en voiture pour y accéder. Sur ce créneau, on trouve des sociétés comme Mappy, Maporama, ou Google qui proposent des services accessibles en ligne, qui peuvent, parfois, être complétées d'indications spécifiques relatives à l'offre de transport public. Voir par exemple l'excellent démonstrateur de Greg Brail sur le métro de Londres et les cartes de Google et dans la catégorie "professionnelle" l'exemple ci contre proposée par TransportDirect, que je trouve vraiemment moins convainquant !


Les plans de pôles d'échange
Ces plans permettent de s'orienter dans les gares, les stations de métro complexes et les pôles d'échange multimodaux, voici un exemple trouvé sur un site japonais qui illustre la complexité du sujet. Je reviendrai, bientôt, sur ces plans et les services très intéressants qui peuvent les compléter.


Les cartes isochrones
Ces cartes matérialisent le temps d'accès en transport des points de la carte en y associant des couleurs.
Sur l'exemple ci contre, (à Paris), plus les couleurs sont rouges, plus il faut du temps, plus c'est bleu et plus c'est rapide.

Des travaux britanniques récents sur ce sujet méritent d'être regardés (ici et précisément ).

Ce type de carte, actuellement utilisé par les autorités organisatrices et les bureaux d'études me semble, en réalité, bien adapté à l'information des voyageurs, puisqu'il permet de visualiser en un clin d'oeil les temps d'accès à partir d'un pôle d'échange vers toute la région.

Hopstop récompensé

Time vient de publier une liste des 50 sites Internet les plus cools et dans la catégorie Mass Transit figure le site HopStop.
HopStop propose un service de calcul d'itinéraire en transport public. Assez classique ! la nouveauté c'est qu'il le fait dans plusieurs villes (6 aujourd'hui et bientôt 5 de plus) et sous sa propre marque.
La grande majorité des services de calcul d'itinéraires sont actuellement attachés soit aux sites d'exploitant des réseaux (RATP ou transilien par exemple), soit aux sites d'Autorités Organisatrices (Amivif).
Un autre service lié à la mobilité est récompensé : Zipcar un site de partage d'automobiles qui nous rappelle que l'usage des automobiles évolue aussi !

Etiquettes pour le transport public

Les technologies RFID (radio frequency IDentity) et NFC (near field communication) permettent d’attacher des informations à un objet et de les lire avec un outil simple sans avoir besoin de se « brancher », ni même de toucher l'objet.

Chaque objet peut se voir attribuer une identité unique, ou des données qui renseignent sur son histoire, son mode d’emploi, son propriétaire… Certains prévoient une révolution en matière de logistique et imaginent des étagères et des frigidaires capables de « gérer » leur contenu et de vous alerter quand il n’y a plus de lait.

Inversement, d'autres applications reposent sur l'utilisation de puces "personnelles" permettant d'identifier les porteurs et, dans le cas des NFC, de réaliser une transaction sécurisée avec le porteur de la puce.

Les applications pour le transport public sont nombreuses :

  • l'utilisation de "NFC" dans le cadre d'applications billettiques (voir la conférence d'Actis sur le sujet les 2 et 3 octobre 2006),
  • des lieux publics communiquant qui indiquent les horaires d’ouverture, les itinéraires d’accès...
  • des équipements techniques qui donnent leur age et l’historique de leurs entretiens, on peut rêver…
Pour le moment peu d’applications concrètes à ma connaissance. Aéroports de Paris a mis en place un système de régulation des taxis qui dessert les aérogares où des étiquettes RFID identifient les taxis. Pour approfondir je vous propose un blog spécialisé : FilRFID, et un livre blanc diffusé par Steria sur le sujet des échanges "machine to machine" ou M2M.

Ces technologies ne manquent pas de promoteurs : Ishmell est si enthousiasmé par le concept qu’il s’est étiqueté les deux mains ! Un « timbré » high tech en somme. Il n'est pourtant pas le seul, certains rêvent d'étiqueter ainsi leurs clients ou leurs patients.

Ville & Transports et l'information voyageurs

Deux articles dans la rubrique innovations du numéro de juillet de Ville & Transports.

Le premier sur une initiative du CETE d'Aix sur un site d'information multitransport à l'étude dans l'Hérault. Didier Danflous précise le parti pris du projet qui est d'offrir un annuaire de services des exploitants plus qu'un service de type horaire/itinéraire multimodal.

Je pense que c'est certainement une première étape, qui améliore la lisibilité globale de l'offre et qui suscite un premier niveau de coopération interinstitutionelle et interexploitant. A terme, un service régional intégré de type horaire et itinéraire comme celui de l'Amivif mis en place par le STIF en Ile de France semble toutefois plus convainquant. Ce service est aussi disponible sur les sites des exploitants : Transilien et RATP. Il est plus simple à utiliser qu'un simple annuaire permettant d'accéder aux fiches horaires des quelques cent exploitants qui concourent à l'offre de transport public en Ile de France...

Le second parle du site de la STCL à Limoges qui propose des itinéraires "non logiques". A la lecture de l'article, on comprend qu'il intégre des euristiques permettant d'améliorer la qualité des réponses... C'est assez courant. Il est aussi dit que la STCL a géolocalisé, pour les besoins de ce système, plus de 85% des adresses de Limoges. J'observe qu'ils ne sont pas les seuls à préférer développer leurs bases plutôt que d'utiliser celles de tiers spécialisés (Teleatlas ou NavTech). Cela m'étonne, et me semble difficilement tenable sur le long terme, mais je suis intéressé par des points de vue sur ce sujet.