Un guide des enjeux du numérique pour les collectivités locales

Emile Hooge, Caroline Januel et Jean-Loup Molin co-signent une étude intitulée : quelle société voulons nous à l'ére du numérique. Elle est disponible sur Millenaire3, le site du centre de ressource prospectives du Grand Lyon.

En partant des interrogations du Grand Lyon, l'étude propose plusieurs clés et conseils pratiques aux décideurs publics qui souhaitent que leur territoire tire profit du développement du numérique.

Les principales mutations sociétales de l'ére du numérique sont introduites sous forme de questions :
  • Une formidable opportunité d’accès à l’information pour chacun ou un « trop-plein » difficile à gérer ?
  • Quelle place pour les nouveaux médias et la participation du public dans la société de la connaissance ?
  • Les technologies numériques hybrident monde réel et monde virtuel : quelles opportunités à saisir pour un territoire ?
  • Une nouvelle culture de production personnelle, de collaboration et de partage émerge grâce à internet : comment se redéfinissent les échanges et la valeur des choses ?
Ces quatre thèmes sont repris en annexe et illustrés par 5 pages d'exemples de pratiques et de services existant, connus pour certains et plus originaux pour d'autres. A voir même pour le lecteur pressé !

Trois enjeux essentiels sont isolés : l'enjeux des savoirs, celui des services urbains et celui de l'espace public. 

Pour chacun des orientations sont proposées et une posture d'avenir est mise en évidence. 

Pour les services urbains par exemple, les recommandations sont claires et concrètes :
  • Orientation 1 : améliorer l’efficacité des services que la ville produit,
  • Orientation 2 : adopter une démarche d’innovation ouverte pour coproduire les services de demain avec les acteurs et usagers de la ville,
  • Orientation 3 : inciter les habitants à se mobiliser pour développer eux-mêmes les services innovants dont la ville à besoin.
Le texte est clair et facile à lire. Il propose de très nombreuses références à des initiatives concrètes et équilibre les points de vue en rappelant aussi les risques liés à la difusion du numérique dans la vie publique.

Enfin, trois projets adaptés à la situation lyonnaise sont détaillés et de beaux montages photographiques les illustrent : 
  • Créer une agence culturelle pour éditorialiser l’espace public,
  • Créer une plateforme d’innovation ouverte pour inventer les nouveaux services que la ville doit offrir,
  • Ouvrir les données publiques locales pour permettre à chacun de les consulter et de les utiliser.
A la différence des trois auteurs, je ne connais pas suffisamment le Grand Lyon pour me prononcer sur la pertinence des deux premiers projets. Reste que l'ouverture des données publiques locales est un projet qui peut être mis en oeuvre rapidement sans moyens importants et dont les bénéfices sont, en général, tangibles à court termes. Il est, à mon sens d'application possible à un grand nombre de collectivités, notamment les plus importantes et est probablement un préalable utile aux deux autres.
Pour ceux qui voudraient prolonger le débat, Emile Hooge twitte ici.

Des voitures sans conducteur testées par Google

Google, vient de rendre public un projet de conduite assistée d'une ampleur incroyable. D'aprés leur blog et divers commentaires ici et , une flotte de 7 Prius modifiées ont parcouru plus de 140 000 Miles sur des routes ouvertes au public. Les voitures n'étaient pas à proprement parler "vides" puisqu'un conducteur et un ingénieur veillent au bon déroulement de la conduite, mais ils n'intervenaient qu'en cas de problème... et ils ont été rares !

Il n'y a, semble t il, eu qu'un seul accrochage sur un "Google Car" dû à un conducteur humain maladroit dans une autre voiture !

Il est un peu tôt pour mesurer toutes les conséquences de cette annonce, mais je vous livre quelques réflexions péle mèle.

Certe, la conduite "robotisée" était déjà, un projet largement "annoncé". Elle faisait l'objet de nombreux travaux et de tests notamment lors du Darpa Challenge dont nous avions parlé (voir "des concurrents innovant pour le transport public"). On était alors loin d'une performance sur la durée (140 000 miles !) et sur les routes ouvertes...

Il est évident que de nombreuses questions légales restent à régler et que le projet est encore loin du stade de l'industrialisation. On peut penser que les résistance seront nombreuses, et que les anti "street view", s'associeront avec les anti "book search" et les anti "android"... Bref, ce n'est pas demain matin que je roulerai en Google car !

Il semble que l'utilisation de puissances de calcul importantes dans le "cloud" (cf cet article) ait rendu possible la performance. Quoiqu'il en soit, cela montre que l'innovation technique accélère encore. Pour les entreprises et les corps sociaux en générales, les confrontations vont être brutales. Faire une telle annonce en plein salon de l'auto !

Spot Image offre Spotmaps pour la communauté OSM

Au moment où je publiais l'article précédent qui évoque les progès et la qualité d'OSM et l'engagement croissant d'acteurs publics et privés, j'apprends que SpotImage vient de mettre à disposition de la communauté OSM la couverture Spotmaps (qui propose des images d'une résolution de 2.5 m).
C'est une annonce importante qui va permettre d'accélérer encore la création de données précises et justes dans OSM et cela même dans les camapgnes. La licence est .
Avec une actu pareille cela devient compliqué de rester dans le coup...

OSM : bilan de la qualité des données cartographiques ouvertes

Open Street Map, le "Wikipedia" de la cartographie continue d'être alimenté par de nombreuses contributions individuelles. 
Des acteurs publics ou privés importants s'y mettent aussi., exemple :
  • les données du cadastre français sont, depuis 2009, accessibles directement depuis les outils d'édition d'OSM (JOSM). Elles permettent aux volontaires de s'appuyer sur les contours du cadastre pour enrichir OSM plus rapidement et plus précisement.
  • Mapquest, le "grand" concurrent de Google Maps aux US vient de s'engager à soutenir OSM et à l'utiliser (voir aussi plusieurs articles leur blog).
Dennis Zielstra et Alexander Zipf del'Université d'Heidelberg ont publié une étude comparant la couverture d'OSM et celle d'un de ses principaux concurrents commerciaux : TeleAtlas avec son produit Multinet.


 L'étude compare la quantité (pas la qualité) d'information dans les deux bases.

La comparaison est faite sur 3 zones différentes : toute l'Allemagne, 5 villes moyennes et 5 grandes villes. Elle porte aussi sur trois catégories de données : les données de voiries ou street network (en gros le nombre de km renseignés), les données de navigation automobiles ou Car Navigation Data (comme les sens uniques, les limitations de vitesses) et les données piétonnes ou Pedestrian Data comme les chemins non carossables, les monuements...).
Les conclusions sont :
  • dans les grandes villes OSM est plus riche que TeleAtlas dans toutes les catégories,
  • la croissance d'OSM est extrèmement rapide, y compris dans les zones (villes moyennes) et dans les catégories (données de navigation routière) où OSM est moins performant que TeleAtlas.  
  • les disparités sont néanmoins importantes dans OSM et les zones peu denses restent insuffisement couvertes.
Le tableau ci-dessous résume le match, pour ceux qui n'auraient pas envie de lire l'étude :

Comparaison OSM TeleAtlas d'après Dennis Zielstra, Alexander Zipf
Pays entier (Allemagne) 5 Villes Moyennes 5 Grandes Villes
Street Network
TA meilleur qu'OSM
OSM = TA
OSM meilleur que TA
Car Navigation
TA meilleur qu'OSM
TA meilleur qu'OSM
OSM=TA
Pedestrian
TA meilleur qu'OSM
OSM meilleur que TA
TA meilleur qu'OSM

OSM : bilan de la qualité des données cartographiques ouvertes

Open Street Map, le "Wikipedia" de la cartographie continue d'être alimenté par de nombreuses contributions individuelles. 
Des acteurs publics ou privés importants s'y mettent aussi., exemple :

  • les données du cadastre français sont, depuis 2009, accessibles directement depuis les outils d'édition d'OSM (JOSM). Elles permettent aux volontaires de s'appuyer sur les contours du cadastre pour enrichir OSM plus rapidement et plus précisement.
  • Mapquest, le "grand" concurrent de Google Maps aux US vient de s'engager à soutenir OSM et à l'utiliser (voir aussi plusieurs articles leur blog).






Dennis Zielstra et Alexander Zipf del'Université d'Heidelberg ont publié une étude comparant la couverture d'OSM et celle d'un de ses principaux concurrents commerciaux : TeleAtlas avec son produit Multinet.

 L'étude compare la quantité (pas la qualité) d'information dans les deux bases.

La comparaison est faite sur 3 zones différentes : toute l'Allemagne, 5 villes moyennes et 5 grandes villes. Elle porte aussi sur trois catégories de données : les données de voiries ou street network (en gros le nombre de km renseignés), les données de navigation automobiles ou Car Navigation Data (comme les sens uniques, les limitations de vitesses) et les données piétonnes ou Pedestrian Data comme les chemins non carossables, les monuements...).
Les conclusions sont :
  • dans les grandes villes OSM est plus riche que TeleAtlas dans toutes les catégories,
  • la croissance d'OSM est extrèmement rapide, y compris dans les zones (villes moyennes) et dans les catégories (données de navigation routière) où OSM est moins performant que TeleAtlas.  
  • les disparités sont néanmoins importantes dans OSM et les zones peu denses restent insuffisement couvertes.
Le tableau ci-dessous résume le match, pour ceux qui n'auraient pas envie de lire l'étude :

Comparaison OSM TeleAtlas d'après Dennis Zielstra, Alexander Zipf
Pays entier (Allemagne) 5 Villes Moyennes 5 Grandes Villes
Street Network
TA meilleur qu'OSM
OSM = TA
OSM meilleur que TA
Car Navigation
TA meilleur qu'OSM
TA meilleur qu'OSM
OSM=TA
Pedestrian
TA meilleur qu'OSM
OSM meilleur que TA
TA meilleur qu'OSM