Voici une petite fable. Elle se joue, aujourd'hui, aux antipodes... mais il est possible qu'elle s'exporte rapidement !
Nick Maher, c'est le Hacker, a réalisé deux
applications sur iPhone : TrainView et TripView. Elles permettent, notamment, d'accéder, via son iPhone au tableau "départ arrivée" des trains de RailCorp. Pour se faire, il capture l'information sur le site de RailCorp sans accord.
RailCorp, c'est l'exploitant, a aussitôt porté plainte arguant que les informations lui appartiennent... que le système d'un amateur n'est pas fiable et qu'il est susceptible de donner des informations erronées... Bref, cette application ne correspond pas la "baseline" de RailCorp qui est : sûr, propre et fiable !
Jusqu'ici la fable est classique, elle s'est déjà jouée à
Berlin par exemple...
Nathan Rees, c'est l'homme politique, utilise des moyens de communications modernes, c'est même un utilisateur de
twitter. Il a justement "twitté" un avis sur la dispute entre RailCorp et Nick Maher. Cet
avis, venant du premier ministre de l'état, et relayé par le ministre des transports a valeur d'injonction...
RailCorp "
négocie" un contrat de licence avec le développeur en faisant face à une pression politique et médiatique importante. Il est probable que cette licence ne sera pas limitée à Mick Maher et qu'elle devra être ouverte à d'autres.
Il est probable que cette licence engage RailCorp sur un niveau minimal de fiabilité du service et sans doute aussi sur la pérennité de l'interface... Bref, cela va présenter un coût pour l'exploitant et une responsabilité.
Moralité pour les exploitants de transports publics ou les services techniques : prenez les devant et accueillez les développeurs avec des API ouvertes et un contrat de licence adapté !
La pratique de la mise en place d'API permettant à des développeurs d'utiliser les informations produites par votre entreprise est un grand classique pour les entreprises technologiques comme
Google,
Yahoo ou
Amazon.
Ces trois initiatives ont été saluées par les observateurs et ont vocation à être rentables pour leurs entreprises.
Moralité pour les Hackers : essayez d'avoir quelques "amis" sur FaceBook ou "suiveur" sur Twitter qui soient des élus locaux ou régionaux...