Predim : pas assez d’économistes ?

Déçu par l'absence de réflexion en matière d’évaluation du coût économique des perturbations lors de la journée Predim.

C’est bien dommage, sans étude économique, impossible de mobiliser le bon niveau de financement pour des projets significatifs.

Julien Coquio doctorant à l’université de Tour, aborde ce sujet dans le cadre de sa thèse. Il travaille sur l’impact de l’information sur le temps perdu par les voyageurs lors des situations perturbées. Il étudie la meilleure façon d’informer les voyageurs pour les orienter vers les modes de substitution les plus adaptés lorsqu’ils existent. Son travail doit permettre de comparer les temps perdus lors d’une même perturbation avec et sans information adaptée pour les voyageurs.

Malheureusement, il ne va pas jusqu’à valoriser ces temps.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour la valorisation du temps, je pense que vous avez raison et d'ailleurs, mon Directeur de Recherche m'a un peu suggéré de le faire.
Il existe des façons (je ne suis pas spécialiste pour cela), de transformer un temps perdu en coût.
C'est donc a priori relativement facilement faisable.

Je suis donc tout à fait d'accord sur cette réflexion. Elle pose néanmoins deux difficultés :
- Affecter des valeurs monétaires à des résultats de modélisation suppose, pour celui qui les utilise, de maîtriser les approximations inhérentes au modèle et aux données d'entrée.
- bien maîtriser les fonctions de transformation de temps en coût. Sur ce point, est-ce que je prends le risque de le faire moi-même ou faut-il mieux travailler avec un spécialiste du domaine ?

Mais globalement, orienter mon travail dans ce sens lui donnerait sans doute plus de relief. C'est un des aspects auxquels je n'avais pas pensé au départ.

Je pense que l'on pourrait arriver à une conclusion du type : la rentabilité des systèmes d'information permettant de réorienter les voyageurs sur le réseau est fortement lié à l'offre initiale (maillage, surcapacités des axes...).

Julien Coquio

Yann a dit…

Cela serait effectivement intéressant à mon sens. Pour une première approche, voir l'étude Rand Europe pour le Stif signalée par Loicleul ici, qui donne des exemples de valorisation.