C'est avec plaisir que je boucle ma petite valise ce soir pour passer deux jours à Nice aux rencontres du transport public. Si vous y êtes aussi on peut s'y croiser, je serai, probablement, aux alentours du stand Effia, mon planning est là.
Le blog de Yann Le Tilly sur l'écomobilité urbaine et l'innovation dans les transports publics.
Google traduction : la puissance du cloud pour une traduction en temps réel
Je ne résiste pas au plaisir de vous passer cette petite démonstration (42s) de Google Traduction (annoncé par Google ici). Pour montrer la puissance de cette fonction de traduction "instantanée" j'ai choisi deux proverbes bien de chez nous !
C'est parce que Google peut "scanner" d'énormes bases de textes traduits très rapidement grâce à des serveurs puissants et nombreux qu'il trouve ces traductions "pertinentes" instantanément. On est bien sur un exemple des vertues du "cloud computing".
C'est aussi parce que chacun d'entre nous utilise cette infrastructure "quelques dixièmes de seconde" qu'il est rentable, pour Google de la mettre en place pour drainer des millions de visiteurs... Ce "paradigme" devrait avoir des conséquences dans de nombreux domaines.
C'est parce que Google peut "scanner" d'énormes bases de textes traduits très rapidement grâce à des serveurs puissants et nombreux qu'il trouve ces traductions "pertinentes" instantanément. On est bien sur un exemple des vertues du "cloud computing".
C'est aussi parce que chacun d'entre nous utilise cette infrastructure "quelques dixièmes de seconde" qu'il est rentable, pour Google de la mettre en place pour drainer des millions de visiteurs... Ce "paradigme" devrait avoir des conséquences dans de nombreux domaines.
Mise à disposition des données transports : les enseignements de MassDOT
Comme prévu je fais suite à cet article. Les transparents sont maintenant disponibles ci dessous et mes commentaires suivent en face des numéros des transparents correspondant :
2 : Présentation des deux intervenants : Chris Dempsey et Joshua Robin sont deux agents des services techniques du MassDot. Le MassDOT supervise les différentes autorités en charge des transports (publics, terrestres, aériens...) du Massachusetts. C'est une réflexion sur l'innovation pour améliorer les services aux usagers qui a permis de lancer le projet.
3 : Joshua rappelle que jusqu'ici les données du MassDOT n'était pas accessibles pour des tiers souhaitant les exploiter pour leurs propres applications. Outre les demandes insistantes (beg voulant littéralement dire "supplier"), les tiers développait des stratégies de contournement : capture des données à partir des sites des exploitants (webscrapping), re-saisie des horaires... Dans l'hypothèse ou l'application était un succès,le risque d'une mise en demeure des autorités pour interdire la réutilisation des données existait toujours.
4 : à partir de cette état de fait, la politique du MassDOT a évolué en 6 mois. Ils ont notamment suivi l'exemple d'autres agence locale comme BART (Bay Area Rapid Transit à San Francisco avec sa page développeurs), mais aussi à Portland, LA et Washington (sur le site de la Metro). Les données sont mises disposition du publics et l'agence cherche maintenant à "motiver" les développeurs pour les utiliser pour construire de nouvelles applications. Dans son exposé, Joshua expose notamment le fait que le MassDOT autorise les tiers à mettre en place des applications payantes (à partir des données qui sont distribuées gratuitement), puisque seule la perspective d'un profit est un (pas le seul) ressort de la motivation des tiers.
5, 6, 7 8, 9: Les orateurs insistent sur le dialogue et l'écoute qu'ils ont développés vis-à-vis des développeurs et sur le "respect des moyens disponibles". Ces moyens sont forcement limités aussi bien du côté de l'agence pour accueillir les demandes et les servir que du côté des développeurs eux mêmes, pour développer les applications. Les moyens mis en place par MassDOT ne se limitent pas à la "page développeurs" sur le site de MassDOT. Les autres outils évoqués sont : des rencontres mensuelles, un compte Twitter, un groupe google pour faciliter les échanges d'information et renforcer "l'engagement" des développeurs... La question de la sécurité juridique et de la nécessité d'une licence même si les données sont concédées à titre gratuit est clairement abordé. Un article élogieux du Boston Globe, a attiré l'attention des dirigeants sur le projet et en quelque sorte "récompensé" les deux intervenants qui admettent avoir lancer le projet "sur leur temps libre" au démarrage... Un extrait de l'article dit : "This approach is a smart 21st-century alternative to hiring some consultant who develops inelegant software at exorbitant costs" [Cette approche est une alternative intelligente "du 21eme sciècle" au recrutement d'un consultant qui aurait développé un logiciel inélégant à un coût prohibitif].
10, 11 : Présentent la liste des données disponibles : flux rss pour les perturbations, kml pour les plans de ligne, et données d'offre (horaires, arrêts et circulations) au format GTFS.
12, 13, 14, 15 et 16 : reviennent sur les initiatives de Google, notamment Google Transit qui accède aux données de 400 agences dans le monde. Le point important est que les formats utilisés par Google, notamment GTFS et KML sont vus comme des formats standards parfaitement adaptés à la réutilisation par des tiers en dehors de Google. Il est donc nécessaire que les données, même lorsqu'elles sont au format imposé par Google pour être intégré dans Google Transit, restent "hébergées publiquement" c'est à dire accessible par tous sur le site de l'agence.
17 : donne des exemples d'applications développées par des tiers en quelques mois. Ils sont visibles ici : http://bit.ly/hmQ2R http://bit.ly/2ajqVt http://tinyurl.com/massrmv.
18 : revient sur le rapport "coût/efficacité" du projet qui permet de proposer une très grande variété d'applications dont certaines peuvent être très spécialisées moyennant un effort très faible de l'agence.
19, 20, 21, 22 : indiquent que l'ouverture des données "temps réel" constituent, pour l'instant, un objectif complexe, mais tout à fait identifié. Les économies pour la puissance publique résultent de l'inversion de l'ordre de investissement. Au lieu de commencer par des "écran en gare" : qui représentent un coût élevé, puis des applications internet qui permettent d'élargir l'audience et , enfin un projet d'ouverture des données (le ?), l'idée erait de commencer par une ouverture des données, puis de positionner les investissements de l'agence sur les besoins les moins bien servis par les applications développées par des tiers : écrans dans les très grandes gares...
23 et 24 annoncent une nouvelle réunion (qui a lieu aujourd'hui : un samedi) et un concours d'application qui démontre qu'en 6 mois, MassDOT est passé d'un vision dans laquelle ceux qui accèdent aux données sont des pirates contre lesquels il faut lutter, à une vision dans laquelle ils sont des alliés qu'il convient de motiver !
Pour ceux qui auront le courage d'écouter toute la conférence, la séance se poursuit pendant plus d'une heure avec des questions/réponses intéressantes, notamment sur les modes doux, les vélos en libre service et l'auto-partage, la pertinence des contributions des usagers eux-mêmes pour l'information en situation perturbée...
Données Ouvertes pour le Transport Public
Je vous passe cette vidéo très directement liée aux thèmes abordés sur TransID et me semble-t-il intéressante pour la plupart des exploitants et des autorités organisatrices qui travaillent actuellement sur l'information. Sur le même sujet voir aussi cette fable moderne.
Je ferai une synthèse et des commentaires plus tard.
Je ferai une synthèse et des commentaires plus tard.
Savez vous ce qu’est le cloud computing ?
Le Cloud Computing, est la tendance technologique clés pour 2010 d’après Gartner. J’ai créé Canal TP, (en 2001 !), sur l’idée que la fourniture de « services hébergés » répondait aux besoins du transport public en général et de l’information voyageurs en particulier…. C’est l’occasion de faire un petit point sur ces concepts !
(crédit Gartner)
L’idée générale est de s’appuyer sur internet (cloud) pour s’affranchir de l’infrastructure de calcul : serveurs et autres bases de données nécessaires au traitement de l’information (computing).
Chacun accède au « cloud computing » en consultant une carte et des photos aériennes sur des services comme Mappy ou Google Maps. Nul besoin, pour l’utilisateur, de se préoccuper des serveurs nécessaires pour stocker et offrir à des millions d’internaute les énormes quantités de données utiles à la production de toutes ces cartes. Ces serveurs sont « dans le nuage ».
De la même façon les utilisateurs de mail type : hotmail, gmail, laposte… stockent leurs messages « dans le nuage » et non sur leur disque dur de leur PC. Les avantages sont bien compris par les Internautes en général et les voyageurs en particulier : les services sont accessibles à partir de n'importe quel PC (ou mobile) connecté, ils sont fiables, ergonomiques, peu couteux...
Ces avantages sont, aujourd'hui, de plus en plus à porté des entreprises et de leur salariés. Salesforce.com propose par exemple un ensemble d’applications de gestion accessible via Internet pour les entreprises, petites ou grosses qui ne souhaitent disposer d’un service sans s’encombrer de l’infrastructure technique, ni des logiciels correspondants ni des compétences nécessaires pour les gérer. On parle alors de SaaS pour Software as a Service.
Les développeurs de logiciels spécifiques se concentrent, naturellement, sur les fonctionnalités, l’ergonomie et les performances de leur application. Lorsque le succès est au rendez vous, des adaptations quantitatives des infrastructures pour servir un nombre d’utilisateurs fluctuant, peuvent être problématiques.
Souvenez-vous par exemple des débuts catastrophiques du « géoportail » et comparez avec l'histoire de BuddyPoke, une société de deux personnes qui sert prés de 20 millions d'utilisateurs... Des dispositifs comme ECC (Elastic Cloud Computing) proposé par Amazon, Azur proposé par Microsoft ou Google App Engine proposent un accès à des infrastructures adaptables (ou scalables en franglais). On parle alors IaaS : Infrastructure as a Service ou de PaaS : Plateforms as a Service.
SaaS, IaaS et PaaS permettent un partage flexible des services d’information entre partenaires. Fournisseurs, distributeurs, co-traitants peuvent intégrer leur processus et partager les données avec des outils communs. Chacun assume néanmoins ses coûts et contrôle ses données.
Pour le Transport Public et l’Information des voyageurs :
- La gestion des pics d’audience nécessite une grande capacité d’adaptation des infrastructures, qui n’est pas toujours à la portée de structures décentralisées aux moyens parfois modestes.
- L’intermodalité et l'information multimodale nécessitent une coopération entre autorités organisatrices puis entre exploitants. Dans le respect des prérogatives de chacun, l'utilisation d’outils commonalisables accessibles sur Internet, facilite naturellement cette coopération.
- Enfin, la réduction de l’empreinte carbone des infrastructures informatiques liée à leur mutualisation, chacun ne consommant que ce dont il a besoin, au moment où il en a besoin, est conforme aux objectifs du transport public. Certains parlent de « green IT ».
Le Cloud Computing et ses déclinaisons : IaaS, PaaS, SaaS proposent des solutions très attractives pour le traitement de l'information transport public. Il serait naïf de ne considérer que les apports de ces techniques sans dire un mot des contraintes, notamment en matière de confidentialité et de disponibilité. Si cela vous intéresse j’y consacrerai un article ad hoc.
L'avenir de votre téléphone portable... ou un oeil contre une caméra...
Voici une présentation sur l'avenir des interfaces entre le corps et le virtuel...
Elle est commence gentiment en évoquant la place du mobile qui devient une fenêtre sur le monde. Elle illustre l'enchevêtrement croissant de nos vies réelles et virtuelles puis se centre sur les évolutions des interfaces : tables tactiles, interfaces haptiques, réalité augmentée... A partir de la page 39 elle devient inquiétante et pose une question horrible : donneriez vous un oeil pour une camera ?
La réalité augmentée nous conduit elle inexorablement vers un "corps augmenté" ?
Extrême ? voire... Si vous avez déjà perdu votre téléphone portable, n'avez vous pas ressenti comme une diminution quasi physique de vos capacités ? Vous, peut-être pas, mais qu'en sera-t-il de nos ados qui s'accrochent à leur téléphone et envoient parfois plus de 100 sms par jour ?
Elle est commence gentiment en évoquant la place du mobile qui devient une fenêtre sur le monde. Elle illustre l'enchevêtrement croissant de nos vies réelles et virtuelles puis se centre sur les évolutions des interfaces : tables tactiles, interfaces haptiques, réalité augmentée... A partir de la page 39 elle devient inquiétante et pose une question horrible : donneriez vous un oeil pour une camera ?
La réalité augmentée nous conduit elle inexorablement vers un "corps augmenté" ?
Extrême ? voire... Si vous avez déjà perdu votre téléphone portable, n'avez vous pas ressenti comme une diminution quasi physique de vos capacités ? Vous, peut-être pas, mais qu'en sera-t-il de nos ados qui s'accrochent à leur téléphone et envoient parfois plus de 100 sms par jour ?
Beyond the Handset, Ecomm 2009
View more documents from frog design.
Gares en mouvement et réalité augmentée en gare de Lyon
J'ai plusieurs métros de retard sur cette affaire puisque la borne dont je vous parle existe depuis...plusieurs mois ! Il s'agit d'une borne en libre service. L'écran tourne et permet de visualiser une direction particulière dans la gare et de l'enrichir avec de l'information pour les voyageurs.
Quelques photos vallent mieux qu'un long discours :
Voici une vue d'ensemble (à faire pivoter de 90°...) :
Et un zoom sur l'écran :
Une initiative de Gares en mouvement qui semble être passée un peu inaperçu sur le web... Je n'ai trouvé qu'un article sur la-realite-augmentee.fr. Le procédé semble être le fait de http://www.directivision.com/ qui semble avoir d'autres références dans le domaine des musées.
Quelques photos vallent mieux qu'un long discours :
Voici une vue d'ensemble (à faire pivoter de 90°...) :
Et un zoom sur l'écran :
Une initiative de Gares en mouvement qui semble être passée un peu inaperçu sur le web... Je n'ai trouvé qu'un article sur la-realite-augmentee.fr. Le procédé semble être le fait de http://www.directivision.com/ qui semble avoir d'autres références dans le domaine des musées.
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