Coïncidence, il est publié au moment où MTA (L'autorité organisatrice des transports de New York, la plus importante des USA) vient, après plusieurs grandes agglomérations américaines, de permettre un accès simple à ses données (au format GTFS). Le portail de la MTA est
ici, des articles commentant l'événement sont disponibles
ici et
là.
Pour ceux qui seraient, malgré tout, trop pressés, voici quelques extraits du rapport de Patrick Gendre (en italique) assortis de quelques commentaires personnels [entre crochets]. Les dernières lignes 3 conseils pratiques sont particulièrement importantes :
L’objectif [du document] est de faire un état des lieux de la situation en matière de diffusion de ces données d’offre théorique TC, et de suggérer, sur cette base, quelques propositions.
Le travail effectué est le suivant:
- recensement bibliographique
- élaboration et diffusion questionnaire aux AO concernant la diffusion des données TC
- description de la situation en matière d’accès aux données TC
- synthèse et propositions
Aux Etats-Unis, plusieurs collectivités ont choisi de mettre les données en ligne sur le web (en général au format XML, GTFS de Google, plus répandu outre-Atlantique, similaire à notre format Trident français, en un peu plus simple).
[Commentaire] De nombreux sites, applications et outils intègrent des données GTFS. La plus connue est Google Transit, mais de nombreux autres exemples existent. Pour une AO, ou un exploitant, une publication au format GTFS facilite l'utilisation de ce patrimoine applicatif sur sa juridiction...
Le site de référence pour comprendre ce qu'apporte cette ouverture des données est le portail des services d'info TC www.citygoround.org qui recense les sites créés en utilisant les données mises à disposition par 90 agences TC américaines (il en reste plus de 600 qui n'ont pas encore ouvert leurs données).
En pratique aujourd'hui à notre connaissance, aucune AO ne met à disposition ses données horaires de manière ouverte selon les termes d'une licence d'utilisation, ni a fortiori de manière libre sur l'internet ; les données sont fournies au cas par cas, en fonction des demandes.
En pratique, chaque AO devrait, dans l'ordre :
0. vérifier que les données existent, leur nature (comprennent-elles la position des arrêts, le tracé des lignes ?)
[Commentaire] L'identification du patrimoine des "données", son développement qualitatif et quantitatif, me semble devoir être est un processus continu nécessaire à toutes les organisations et pour les AOT en particulier...
1. vérifier qu'elle possède les droits patrimoniaux (si nécessaire ? Selon DSP, marché, convention transport)
2. prendre en compte les obligations réglementaires pour définir sa politique de diffusion (en tant que collectivité, puis ensuite dans le cadre de partenaire d'un SIM)
3. ensuite, il s'agira de :
- produire une ou des licence(s) d'utilisation
- s'appuyer sur un SIM pour la diffusion (mutualiser les coûts avec les partenaires)
[Commentaire] L'existence d'un SIM doit effectivement abaisser les coûts, améliorer la qualité du dispositif de diffusion, et permettre, pour les tiers, un accès à des données sur un périmêtre géographique étendu... Mais cela ne me semble pas devoir constituer un pré-requi avant l'étape suivante : fournir des données brutes simplement.
- commencer par fournir des fichiers bruts, sans garantie, cela répondra déjà à certains besoins
[Commentaire] Effectivement !
- envisager une fourniture plus industrielle, avec des mises à jour fréquentes (web services ?), éventuellement payante (selon volume)
- selon sa stratégie de diffusion, expérimenter une diffusion plus large et libre sur l'internet