Colloque du Gart : quelles mobilités pour quels citoyens ?

Impossible de rendre compte en quelques lignes de l'ensemble des thèmes abordés lors du colloque. J'ai raté la première partie intitulée "les experts", une table ronde avec Pierre Radanne, François Roby, Ronan Dantec et Sylvain Allemand.
La seconde table ronde rassemblait "les élus": Roland Ries, Louis Nègre sénateurs et maires, Pierre Mathieu vice président du Conseil Régional de Champagne Ardenne, Charles Eric Lemaignen président de la communauté d'agglomération Orléans Val de Loire, François Goulard, président de la communauté d'agglomération du Pays de Vannes et député du Morbihan et Philippe Peyroux vice président de la communauté d'agglomération du bassin d'Arcachon Sud.
Ces élus, membres du bureau du Gart, ont dresss en quelques minutes un panorama des enjeux institutionnels, financiers et techniques actuels du transport public. Voici mes notes.

Au plan institutionnel le fameux "mille feuilles administratif" entretient une "spécialisation modale" des autorités organisatrices : régions pour les trains, départements pour les cars, villes pour les bus et les tramways. Cette spécialisation semble aussi pénalisante que difficile à réformer. Charles Eric Lemaignen reconnait à la région un rôle important de planification stratégique globale qui doit, notamment, permettre une optimisation entre routier et ferroviaire pour les dessertes inter-urbaines efficaces.

Les participants avaient, naturellement, des sensibilités politiques différentes, mais tous ont abordé la question du financement. Pierre Mathieu a souligné la tension s'exerçant sur les régions qui financent le matériel roulant, et contribuent aux projets d'infrastructure sans bénéficier du "VT" (versement transport). Messieurs Goulard et Négre ont soutenu les projets de recettes spécifiques et les travaux sur la mise en place des péages urbains, la dépénalisation du stationnement et la taxation des plus values immobilières réalisées à proximités des projets d'infrastructure (TCSP ou LGV). Pour Louis Nègre, le péage urbain permet notamment :
  • de dégager des ressources pour développer l'offre de transport public qui est une solution plus abordable économiquement que la voiture particulière,
  • de faire bénéficier "ceux qui paient" d'un vrai service : la fluidification des centres villes, qui en retour génère des retombées économiques positives pour les commerces et les entreprises, 
  • enfin, elle réduite la pollution urbaine responsable de 30 000 décès prématurés (ie 10 avant la date naurelle) chaque année.
Tous ont convergé sur la nécessité de développer une meilleure coopération entre les échelons administratifs et politiques. Pierre Mathieu a, justement, présenté www.vitici.fr comme un exemple du point de vue de la coopération inter-institutionnelle. L'information multimodale, dont le montant est faible au regard des coûts de production de l'offre de transport correspondante, permet d'amorcer la coopération institutionnelle à l'échelon de la région. Elle a l'avantage de donner des résultats visibles pour l'ensemble des voyageurs et des outils concrets aux acteurs économiques pour la compréhension de l'offre.

En conclusion, Roland Ries, président du Gart, est revenu sur le péri-urbain qui est un maillon nécessaire compte tenu de l'étalement urbain (le "sprawl" américain) fruit des années "automobiles". Il pose, aujourd'hui, des challenges spécifiques, le rapport "coût/efficacité" d'une offre en zone diffuse étant naturellement moins favorable qu'en centre ville.

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