Je vous signale une intéressante émission américaine sur les liens entre la crise du crédit, la hausse du carburant et l'absence de transport public dans certaines régions américaines.
Intitulé "driven to despair", c'est à dire "conduits aux désespoir", elle présente le témoignage poignant d'une famille moyenne habitant les exburbs (banlieues lointaines) de San Diego.
Coincée par l'augmentation de leur crédit immobilier et celle de l'essence nécessaire pour aller travailler en ville, la situation du couple semble inextricable. Leur cas n'est pas isolé comme en témoigne de nombreuses maisons vides dans leur quartier.
Le reportage se poursuit par un interview d'une des défenseurs du transport public qui expliquent comment le train a progressivement disparu en Californie du sud. Elle insiste aussi sur l'importance des facteurs culturels qui font que les transports publics restent mal connotés. Les verbatims sont excellentes :
- "quand vous prenez le transport public les gens s'imaginent que vous buvez et qu'on vous a retiré votre permis..." (à 11.30 sur le curseur temps),
- ou "je n'ai jamais pris le bus... Je n'ai jamais été obligé à le faire." (à 4.30).
Les positions des démocrates : Obama : pro ferroviaire et Schwarzenegger, qui vient de signer l'anti-sprawl act sont rappelées, mais le reportage montre que beaucoup reste à faire pour rallier l'ensemble des américains.
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