De l'or (virtuel) pour les voyageurs ?

L'économie "virtuelle" est en croissance et pèse déjà plus d'un milliard d'Euros. Cela mérite qu'on s'y intéresse au delà du jeux et des joueurs qui constituent actuellement le gros de la clientèle.

Les "biens virtuels" sont des attributs que les amateurs de jeux en ligne peuvent associer à leur profil. Il peut s'agir de pouvoir, d'armes ou d'attributs identitaires pour votre avatar, voire de "monaies virtuelles"... Ces attributs sont totalement virtuels mais pas gratuits ! Il faut débourser quelques Euros "réels" pour pouvoir en disposer.

Les plateformes sur lesquelles ces biens sont apparus sont notamment les MMOG (massive multi player on line games ou jeux en ligne massivement multi joueurs). Le plus connu est World of Warcraft sur lequel l'or virtuelle fait l'objet de ventes et d'achats. Plus récemment des jeux sur FaceBook comme Farmville ou Mafia War, le lien social étant une motivation essentielle pour acheter du virtuel.

Les marchés des biens virtuels sont parfois "organisés" par l'éditeur du jeu, mais ils sont aussi souvent spontanément crées par les joueurs. Ils se développent alors en dehors de son contrôle. 

L'ampleur du phénomène amène la Banque Mondiale à publier un rapport sur l'impact de l'économie virtuelle sur le développement. Il semble qu'une partie de ces biens virtuels soient produits dans les pays en voie de développement. Plus de 100 000 personnes contribuent, en Chine par exemple, à la création de biens virtuels qu'ils gagnent en jouant longuement et revendent à des joueurs moins habiles, plus pressés et plus fortunés.

Peut on faire un lien avec le transport public ?

Le côté "massivement multi joueurs" du transport public et l'importance "sociale" de  la mobilité peuvent laisser penser qu'il est possible de vendre du virtuels aux communautés de voyageurs.
La "premiére classe", la "réservation", les fluctuations des prix pour un même voyage dans le cas du Yield Management, les "S'miles" indiquent que les voyageurs peuvent être sensibles à d'autres valeurs d'usages que la simple commodité tangible du déplacement.
Pour le moment les prix du transport restent, essentiellement, liés à un "sous-jacent" plus ou moins réel.  Leur prix sont néanmoins dès aujourd'hui assez largement déconnectés des coûts de production.  Il est certainement possible de pousser l'expérimentation un peu plus loin !

Les promoteurs de "réseaux sociaux" orientés mobilité comme Transway, Waze, ou CheckMyMetro... l'on compris et proposent des "points" recompensant les pratiques vertueuses (ou moins vertueuses dans le cas de CheckMyControleur). De là à organiser la vente et l'achat de ces points entre les voyageurs vertueux et les autres, il n'y a pas loin !

Quatre outils simples pour travailler sur les données

Qu'il s'agisse d'Open Data ou de Big Data, les données sont à la mode. Plutôt que d'en parler, pourquoi ne pas voir ce vous pouvez en faire vous même ? Voici quatre outils simples que je vous propose pour organiser, redresser et visualiser vos données.

Si Google SpreadSheet, ou Excel sont bien connus et assez pratiques, Google Refine mérite le détour. Pour une fois chez Google, il s'agit d'un "vrai logiciel" qui tourne sur votre PC, pas dans "les nuages". C'est une sorte de super tableur qui permet de corriger de grands fichiers contenant des données de mauvaises qualités comme par exemple une liste de 10 000 adresses clients dans laquelle le pays est parfois France, parfois Fr ou fr ou FRA, ou République française... Refine permet aussi d'interroger des "web services" ou d'aller récupérer les informations qui vous manquent sur un site Internet.

Google Fusion Table : est un autre outil proposé par Google qui complète bien Refine. Tout d'abord, celui-ci est hébergé, vos données quittent votre disque dur et elles peuvent bénéficier des infrastructures puissantes de Google. L'affichage des données sur une carte "google maps", ou sous forme d'animation pour les séries temporelles est aisé. Le partage des données et la collaboration sont aussi facilités. Un moyen pour partager les travaux de vérification qui sont souvent très pénibles.C'est,par exemple, Fusion que j'avais utilisé ici pour analyser mes traces et construire la carte ci dessous...

Processing : est à la fois un langage (simple mais puissant), un outil de programmation (open source) et une communauté (active) dédiés à la visualisation... L'objectif n'est pas de traiter de gros volume de données, mais de proposer des représentations interactives de vos résultats. Un bon exemple d'application dans le domaine du transport public est donné par Xiaoji Chen et ses "cartes isogreeniques" de Paris (voir aussi bien d'autres réalisations spectaculaires sur son blog ).


Gephi : c'est un outil dédié à la représentation de "graphes", c'est à dire de données mettant en jeux des "sommets" et des "relations" entre ces sommets. Il est idéal pour représenter des réseaux sociaux par exemple, comme sur cette vidéo qui présentent les messages échangés sur Twitter lors des manifestations en Egyspte. Chaque "point" représente un message, les liens sont des messages qui  sont re-twittés puis re-re-twittés par différents utilisateurs...